Le corps d’Aurélie Akodah a été rapatrié et enterré illico presto à Lomé selon les rituels des circonstances de la mort. Un suicide par pendaison ne bénéfice pas des obsèques comme s’il s’agissait d’une mort normale, nous a confié la famille de la défunte que nous avons rencontrée. Oui, la jeune fille s’est suicidée avec une ceinture et est morte avant d’être découverte dans son appartement à Accra.
Pendant qu’elle commettait le crime sur elle-même, elle est restée en contact téléphonique avec Vanessa, une de ses amies qui connaissait bien le domicile. Elle lui racontait la situation et ce qui l’a poussait à se suicider dans les minutes à suivre. Vanessa qui habitait le quartier Amadahomé a pris un taxi moto avec le téléphone à point pour réussir à rallier le domicile de ses parents avant qu’elle ne commette l’acte.
Le temps d’arriver, la communication s’est coupée. Aurélie ne décrochait plus le téléphone. La mère a envoyé une personne au domicile pour constater et c’est plus tard que la police ghanéenne est allée découvrir le corps sans vie de Aurelie au bout de la ceinture. Des interpellations ont été faites dans l’appartement avant que le Père, le sieur Akodah député à l’assemblée nationale togolaise ne se rende sur les lieux pour demander l’autopsie et le rapatriement du corps. Ce qui fut fait la semaine dernière avec enterrement immédiat.
D’après la famille, une plainte a été déposée contre le Directeur financier de la Brasserie, accusée dans l’histoire de pousser la jeune fille au suicide. Une plainte chez le Procureur de la République qui a ouvert une information judiciaire.
Les responsables de la brasserie ont effectué une visite à la famille. L’homme de la situation, David Fustec ne vient plus au boulot depuis le décès de la fille. Par contre, il a repris de plus belle d’après nos informations sa vie de sexe, d’alcool et de drogue avec d’autres filles de la capitale à son domicile de la cité OUA.
Nous sommes aujourd’hui dans l’attente de deux informations. Les résultats de l’autopsie à Accra et la suite des enquêtes autour de la responsabilité de David Fustec qui pour l’heure n’est inquiété par personne.
Aurelie, elle a décidé de sacrifier sa vie pour protester contre des comportements de harcèlements, des mauvais traitements et des abus de tous genres exercés par certains expatriés contre les africains et les togolais, femmes comme hommes en particulier.
Vivement que comme elle l’a souhaité au prix de sa vie, son cri de détresse soit entendu, non seulement par la justice togolaise, mais aussi par tous les partisans de la justice, de l’égalité et de la protection de la femme.
L’émotion est grande chez ceux qui ont connu Ada Elia, de son pseudonyme sur Facebook, artiste, chanteuse de son état. La révolte est grande chez ceux qui connaissent David Fustec qui excelle dans des comportements racistes et de violence à l’endroit des autres humains.
David Fustec, dans l’histoire s’est contenté d’envoyé des messages groupés aux parents de sa victime. Nous passons pour l’instant sous silence, le contenu du message.
Carlos KETOHOU
Intégralité de l’histoire racontée par Aurèlie AKODAH AVANT SA MORT
Bonjour Je vous contacte parce que j’aimerai que les gens connaissent mon histoire avant que je rende l’âme.
Revenu à Lomé de la France pendant le confinement à Lomé, j’ai rencontré un homme, David Fustec qui est Directeur Financier à la brasserie de Lomé.
Nous avons commencé une histoire amoureuse ensemble en Avril, et moi je suis retournée en France en Mai.
Pendant tout le mois de juin, il n’y avait pas un jour où il me suppliait de venir le joindre au Togo pour commencer une vie ensemble.
Laissant mon logement, mon emploi je suis rentrée le rejoindre en juillet sans savoir qu’il était déjà en relation avec sa bonne.
Ceci a causé des frictions entre nous trois. J’ai subis de l’abus émotionnel, des crises de colère de la part de lui. J’ai retrouvée des traces de sang dans la maison que la bonne avait mis. J’ai menacé d’appeler la police si celle-ci n’était pas virée.
Par peur il l’a finalement fait.
Comme j’avais tout laissé pour rentrer au Togo, j’avais tout fait pour essayer de faire fonctionner la relation malgré ses crises de colère et ses abus de drogue.
Finalement je suis retournée en France mais je devais commencer de zéro et pendant cette pandémie ce n’était pas évident.
On a redécidé encore une fois de se remettre ensemble. Cette deuxième fois, les crises continuaient. Cette fois si j’ai constaté que c’était sa personnalité d’abuser les autres émotionnellement.
La nouvelle bonne embauchée ne passait pas une journée sans subir des cris violents, des insultes et même des fois ses objets jetés sur elle.
J’ai commencé à faire des recherches sur lui sur l’internet et j’ai découvert qu’il avait eu des problèmes au Tchad par rapport à sa maltraitance des ouvriers tchadiens au point où il était dans les journaux et à la télé.
La brasserie Castel l’a ensuite envoyé au Togo.
Là je suis enceinte et comme une femme normale qui veut garder sa dignité, je lui demande de me donner un coin dans sa maison le temps de la grossesse pour que je ne sois pas seule. Sa réponse était l’avortement et qu’il ne voudra pas que ses enfants ont contact avec le bébé si je le garde.
C’est normal de penser que je dénonce le père de mon futur enfant par crise de femme mais j’écris tout ça parce que JE VAIS METTRE FIN A MA VIE ET J’AIMERAI QUE MON HISTOIRE SERVE A SORTIR CETTE PERSONNE DE NOTRE PAYS.
J‘ai vécu des années en Europe et vu comment les blancs traitent les Africains la bas. Mais ils viennent aussi en Afrique pour traiter les Africains mal sur leurs propres terres. Ce monsieur a fait et continue de faire du mal au Togo. En revenant un soir d’Aného, la veille de mon départ de chez lui, en conduisant, il a essayé de doubler un taxi et a rasé la voiture du monsieur.
Naturellement le monsieur n’était pas content et s’exprimait normalement comme toute personne dans cette situation.
Dans quelques secondes David Fustec a tapé le monsieur par terre. Sachant que ses deux enfants et moi étaient dans la voiture le regardant. Quand le monsieur choqué s’est levé pour comprendre ce qui se passait. Il lui a donné encore des coups pour le mettre à terre.
C’est là que je me suis mis au milieu pour essayer de calmer. Je n’ai jamais vu quelqu’un traiter un autre être humain de la sorte.
Sachant que c’était lui qui était en tort. Après l’altercation, David Fustec appela le directeur de la brasserie Thierry Feraud pour lui raconter une version différente des faits et demander la police qui s’occupait des histoires de la brasserie de venir.
Le taximan ayant peur lui demanda de le ramener à l’hôpital mais il a refusé. Après il a appelé son père en France pour lui expliquer ce qui s’est passé en rigolant qu’il a mis le taximan K.O.
Je lui ai tout de suite expliqué que le taximan était le père et le fils de quelqu’un et ne méritait pas d’être traité de cette façon. J’ai mémorisé la plaque d’immatriculation du monsieur. 1223AW pour avoir son témoignage un jour.
Après des mois avec David Fustec, c’est évident qu’il vire vers la psychopathie et a besoin d’aide médicale. Bonjour Il risque de continuer à faire du mal au Togolais s’il est gardé au Togo.
La même façon que les Tchadiens se sont organisés pour le faire partir de leur pays. Le Togo doit le faire aussi.
Nous sommes des êtres humains aussi et les Européens ne doivent pas se permettre de venir maltraiter les Africains.
Je raconte mon histoire parce que je suis dépassée par tout ce que j’ai subi avec cette personne.
Je ne veux plus que ça se reproduise avec d’autre personne.
Mlle Ayesseba Ohorou, la bonne qui est abusée et exploitée par ce monsieur vous donnera aussi son témoignage, et vous dirigera vers d’autres personnes qui veulent témoigner ce qu’ils ont vécu avec David Fustec.
La France ne doit pas envoyer des psychopathes ici en guise de travail.
Les Togolais ne méritent pas ça. Je veux que ce que j’ai subi et vécu cette histoire, c’est pour que Dieu m’as mis sur sa route pour que je mette fin à ses abus envers les Togolais.
Il m’a dit de mettre terme à ma grossesse et là je vais faire mieux.
Je vais mettre terme à ma vie aussi. Mais je ne veux que ma mort ne soit pas en vain. Nous sommes des êtres humains, pas des sous humains sur qui les Européens peuvent acharner leurs colères et problèmes mentaux.
Source : L’Indépendant Express