Lors d’une réunion houleuse et prolongée, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) a officiellement décidé de s’opposer à l’utilisation de la force militaire au Niger. Cette décision, qui aurait dû être officialisée la semaine dernière, met l’UA en désaccord avec la Cedeao, qui a décidé d’activer immédiatement ses forces en attente en vue d’une éventuelle intervention militaire.
Ce désaccord affaiblit considérablement l’organisation ouest-africaine et crée une situation inédite où l’UA se distancie de l’action militaire envisagée par la Cedeao. Paul-Simon Handy, chercheur à l’Institute for Security Studies, affirme que cette contradiction est difficilement justifiable pour la Cedeao sans le soutien de l’UA.
Cette décision de l’UA met en évidence son engagement en faveur du dialogue et de la résolution pacifique des conflits. Elle souligne également l’importance accordée à la concertation et à la recherche de solutions politiques plutôt que militaires.
La situation au Niger demeure délicate, avec des tensions croissantes et d’importants défis du point de vue de la sécurité. Bien que la Cedeao privilégie également le dialogue, elle maintient sa décision d’intervention militaire. Cependant, l’absence de consensus régional risque de complexifier encore davantage la résolution de la crise au Niger.
Il est donc essentiel que toutes les parties prenantes redoublent d’efforts pour trouver des solutions pacifiques et durables. Les acteurs régionaux et internationaux doivent continuer à soutenir les initiatives de médiation et les efforts visant à promouvoir la stabilité et la sécurité au Niger