Le journal Alternative vient d’écoper d’une sévère sanction de la HAAC ce vendredi. Sa faute, il aurait traité un ministre en fonction de » faussaire » dans un article qui rend compte d’une série d’actes que ce dernier aurait posés en sa qualité de notaire administrateur des biens d’un défunt.
Selon la note produite par notre confère, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication aurait estimé qu’il a heurté la déontologie en faisant allusion au fait que ce désormais ministre se cacherait dernière Unir et la Franc Maçonnerie pour commettre ses forfaits.
Pour ces raisons donc l’institution de régulation décide de suspendre l’Alternative pour quatre bons mois à compter de ce jour. Incroyable…
Après donc L’Indépendant Express dont le récépissé a été purement et simplement retiré sous l’action judiciaire initiée par la même HAAC, c’est au tour de l’Alternative de subir le courroux manifestement infondée ou à la limité abusif, de cette institution.
2021 sent donc mal pour la presse togolaise. Le plan de musellement de cette presse parait désormais évident au regard de l’extrême sévérité avec laquelle cette institution gère désormais ses dossiers.
Il y’a nécessairement péril en la demeure et c’est sans doute triste, surtout que dans le cas précis de ce dernier journal, c’est le plaignant lui-même qui a refusé de fournir des éléments d’informations au journal alors qu’une démarche écrite en bonne et due forme a été faite à son égard. C’est dommage pour la liberté de presse dans notre pays.
Luc Abaki