Le collectif des candidats contestataires des résultats issus des élections du Haut-Commissariat des Togolais de l’extérieur, section Côte d’Ivoire (HCTE-Côte d’ivoire) ne comptent pas baisser les bras de sitôt. Après plusieurs actions menées ces derniers jours pour contester les résultats de ces élections, ils annoncent un sit-in dans la semaine devant le consulat du Togo à Abidjan.
Malgré les contestations issues des résultats des élections HCTE rendus publics le 12 octobre dernier, le ministère en charge des Affaires étrangères et des Togolais de l’extérieur reste tout droit dans ses bottes. Les nouveaux élus du HCTE pour la mandature 2022-2025 issus de cette élection seront investis à Lomé au cours d’une cérémonie qui se déroulera du 21 au 24 novembre 2022.
C’est exactement le moment choisi par le Collectif des candidats contestataires des résultats issus des élections du HCTE de la Côte d’Ivoire pour hausser encore une fois le ton en ce qui concerne ces élections qu’ils considèrent comme « une nomination » et non une élection.
« Nous considérons qu’il s’agit d’une nomination et non d’une élection de Kodjovi Atitso, le président sortant du HCTE monde 2019-2022 », a indiqué le collectif lors d’une conférence de presse organisée le 19 novembre dernier à Macory.
Comme irrégularités constatées lors de cette élection, le collectif évoque l’inexactitude du nombre d’électeurs inscrits sur la liste électorale. Selon eux, le nombre d’électeurs inscrits sur la liste électorale, selon les chiffres de la commission électorale est de 52458, alors que lors du recensement des Togolais de l’extérieur de mars 2022, à peine il y a eu 10.000 personnes recensés en Côte d’Ivoire. Femmes et enfants y compris.
« Par quelle magie trois mois après on organise une élection où les moins de 18 ans sont exclus et on se retrouve à 52.000 personnes en Côte d’Ivoire », s’est- demandé l’un des responsables du collectif, avant d’affirmer que « La commission qui s’est chargée des élections a reconnu dans son communiqué qu’il y a eu des irrégularités sans donner de détails et ils ont publié les résultats ».
Pour le collectif, le fait que la commission ait mis dix jours pour annoncer les résultats d’un scrutin électronique « cache beaucoup de manipulations ». « S’il nous faut exposer certains ennemis du Togo, nous le ferons jusqu’à ce que nos revendications soient prises en compte. Il faudrait pas intervenir quand la situation deviendra tendue », alerte le Collectif.
Dans un recours en contestation et en nullité électorale adressé à la commission électorale le 14 octobre dernier, ils exigent « une annulation pure et simple du vote de la Côte d’Ivoire » demandent « d’organiser de nouvelles élections pour que les délégués soient effectivement le choix des Togolais de la Côte d’ Ivoire ». « Monsieur le président, nous tenons à vous dire de prendre au sérieux nos revendications pour ne pas que notre communauté se trouve dans une mauvaise posture, où les différents acteurs vont se regarder en chiens de faïence », avaient-ils écrit dans le courrier. Mais rien n’a été fait de ces revendications. Le chien aboie, la caravane passe. C’est la posture adoptée par la commission électorale et le ministère en charge des Affaires étrangères et des Togolais de l’extérieur dans cette affaire. Les élus seront investis cette semaine.
Le collectif menace donc d’organiser un sit-in au sein de leur consulat à Abidjan pour encore une fois faire entendre leur voix à l’occasion de la cérémonie d’investiture des délégués pays. Pour plus de transparence pour les nouvelles consultations qui seront organisées, les membres du collectif proposent, en outre, qu’elles se déroulent au sein de leur consulat sous la supervision de la commission électorale et celle des représentants de chaque candidat déclaré.
Joël D.