Les rites Evala en pays Kabyè se sont achevés samedi 20 juillet en présence du Chef de l’Etat Gnassingbé Essozimna Faure. Année après année, cette cérémonie festive mobilise au plus haut sommet de la République. Chaque année à la même période, l’administration togolaise tourne au ralenti. La quasi-totalité du personnel de l’administration publique se retrouve dans la Kozah pour les Evala. Malgré les dénonciations d’une fête qui divise profondément les Togolais, de père en fils, ni Eyadema, ni Faure, personne n’a pu s’élever pour rectifier le tir. Que deviendra la fête des Evala le jour où les Kabyè ne seront plus au pouvoir ? Beaucoup de Togolais se posent cette question. |
Evala au Togo est devenu un rendez-vous incontournable de gaspillage. L’année 2019 n’a pas derogé à la tradition. Du 13 au 20 juillet, la ripaille des pilleurs de la République a été ostentatoire. Au milieu, le Chef d’orchestre Gnassingbé Faure De Lama à Pya, de Lassa à Tchitchao, il y était. Presque tous les cantons de la Kozah ont dansé, jubilé avec le fils Essozimna du Terroir. Parfois, le ventre vide puisque c’est une minorité qui trouve à manger dans la Kozah tout comme ailleurs au Togo. Mais particulièrement pour cette édition, l’image la plus saisissante est ce déplacement de Faure Gnassingbé de Tcharé à Soumdina en hélicoptère. Tenez ! Juste pour une distance de 5 Km, le Chef de l’Etat de l’un des pays les plus pauvres et misérables dans le monde s’est déplacé en hélicoptère. Sur sa page Facebook, le confrère Marcel Akonaro, témoin de cette insouciance n’a pu retenir son souffle : « Togo – Evala 2019: Faure Gnassingbé remporte le prix du plus grand paresseux des Kabyè Débutée le samedi 13 juillet, la lutte traditionnelle (Evala) en pays Kabyè a pris fin aujourd’hui. Comme à l’accoutumée, les festivités se sont clôturées avec la finale de trois cantons : Tcharè, Soumdina et Lassa. Faure Gnassingbé, qui a passé toute la semaine à Kara, y était attendu. Alors que tout le monde se rendait d’un canton à l’autre par la route, le fils d’Eyadéma a tenu à marquer la différence en prenant les airs (l’hélicoptère ci-dessous); sachant que Tcharè – Soumdina c’est 5 km et Soumdina – Lassa 11 km. Un comportement qui a suscité la colère des frères du Chef de l’Etat, comme en témoignent ces propos d’un habitant de Lassa : ‘Il (Faure Gnassingbé) fait preuve de trop de paresse. Nous aurions été contents de marcher d’un canton à l’autre avec lui à nos côtés. Au pire des cas, il aurait pu prendre la voiture, et passer parmi nous’ », a-t-il posté. D’autres témoins sur place ont affiché leur gêne interne en voyant Faure descendre de l’hélicoptère. «Il vit une vie de Pacha, avec un hélicoptère vieillot au milieu de ses frères et sœurs misérables», a lâché un autre concitoyen. Ambiance festive et surchauffée comme d’habitude à sa descente. Des militaires tous les 150 mètres, d’innombrables barrages militaires avant d’accéder au lieu des luttes. De la viande du chien en quantité ainsi que la boisson locale Tchoukoutou au mileu des touristes africains et européens ébahis par les investissements colossaux mobilisés pour l’événement. De loin, on peut apercevoir Faure Gnassingbé avec à ses côtés Tsègan Yawa, Présidente de l’Assemblée Nationale. Il suffit de descendre un peu les chiffres de cette vadrouille pour se rendre compte du gaspillage qui s’organise chaque année sous le couvert des luttes traditionnelles Evala. Et lorsque Faure affiche ces images dans un pays qui ploie sur les poids des dettes incroyables, on se demande sa véritable mission à la tête du Togo. C’est bien dommage. source : Le Correcteur |
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