
Un candidat au HCTE déplore le manque de transparence et désiste
Le processus d’élection au Haut conseil des Togolais de l’extérieur (HCTE) n’inspire pas confiance. Le constat a été fait par un candidat. Ce dernier annonce son retrait et demande au HCTE de surseoir au processus pour le réorganiser dans les meilleures conditions de transparence.
Depuis les premières heures, nous avons attiré l’attention de l’opinion sur les manquements qui entachent le processus de mise en place du Haut conseil des Togolais de l’extérieur (HCTE) et la nécessité pour l’exécutif togolais d’organiser cette institution de manière consensuelle. De nombreuses associations de la diaspora ont également souligné l’inopportunité d’une telle initiative, en lieu et place d’une législation intégrant le vote des compatriotes visant hors du pays. Le gouvernement a poursuivi les activités, envers et contre tous.
Mais depuis le 25 août 2019, des gens ayant bien voulu s’associer à cette initiative sortent du silence. Le premier à tirer la sonnette d’alarme se nomme Félix Ayika, résident aux Etats-Unis. « Ma requête du 22 août 2019 vous demandant de publier la liste et aussi de communiquer aux candidats les coordonnées des électeurs est restée lettre morte », écrit-il dans un courrier adressé à Victor Womitso, président de la Commission électorale.
Pour ce compatriote qui a goûté et consommé les fruits d’une vraie démocratie au pays de l’Oncle Sam, les conditions ne sont pas aujourd’hui réunies pour un scrutin libre et transparent. Et pour cause, des éléments permettant de mesurer la crédibilité des joutes électorales sont inexistants. « En l’absence de la liste des inscrits, il ne nous est pas possible de savoir qui sont les électeurs afin de faire campagne auprès d’eux. En outre, aucune solution n’a été apportée à divers problèmes soulevés par d’autres candidats comme l’absence d’un code électoral pour l’élection du HCTE et l’absence de la liste des membres de la commission électorale pour ne citer que ceux-là », déplore-t-il.
Conscient des magouilles que semble cacher un processus dénudé de transparence, Félix Ayika a préféré se retirer de la course. « Par conséquent, écrit-il, je vous notifie le retrait de ma candidature au HCTE ». Et de conseiller : « Je vous demande de surseoir carrément à cette élection, prendre le temps de faire un recensement digne de nom des Togolais de l’extérieur et de satisfaire les points soulevés par différentes associations de la diaspora afin que le processus soit inclusif et lever tout soupçon d’élection bâclée et non transparente ».
Seulement, rien ne dit que cet appel sera entendu puisque le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Togolais de l’extérieur, Robert Dussey semble déterminé à aller au bout du processus, même si cela doit créer davantage de frustrations au sein de la diaspora. Selon nos sources, d’autres candidats s’apprêtent à dire adieu au processus.
G.A.
source : Liberté