De violents heurts ont opposé ce jeudi sur le Campus de Lomé, des étudiants aux forces de l’ordre, faisant quelques blessés et des dégâts. Les affrontements font suite à des manifestations organisées par le Mouvement pour l’Epanouissement de l’Etudiant Togolais (MEET).
Aux gaz lacrymogènes, les étudiants ont réagi par des jets de cailloux. Ils ont dressé des barricades et brûlé de pneus. Dans la foulée, une voiture des forces de l’ordre a été brûlée.
Les étudiants exigent notamment une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Le calme est revenu totalement en milieu d’après-midi. Une réunion de crise a été aussitôt organisée. Les responsables du MEET n’ont pas assisté à cette séance, présidée par le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche Octave Nicoué Broohm.
« Le problème n’est pas une absence de dialogue, c’est une tactique bien cernée de certains étudiants qui ont décidé d’organiser la violence. La plupart des étudiants ne sont pas dans la logique de la violence. Ils sont venus avec l’intention de brûler la DAS (direction des affaires académiques et de la scolarité) qui constitue la mémoire des activités de l’Université. Ce ne sont pas des attitudes des étudiants », a déclaré sur le plateau de la télévision nationale M.Broohm.
Selon lui, les violences perpétrées « par certains étudiants n’ont pas l’adhésion de la majorité des étudiants ».
« De ce point de vue, nous prendrons toutes les dispositions pour que les activités continuent de se dérouler dans la sérénité », a-t-il souligné.
« Les gens sont intentionnellement décidés à brûler et à casser. Il y aura des systèmes de contrôle plus rigoureux de façon à ce que le Campus soit sécurisé », a martelé le ministre.
Rappelons que le MEET est considéré comme l’un des principaux mouvements estudiantins. Il a déjà secoué à plusieurs reprises le gouvernement à travers des manifestations sur le Campus. FIN
Edem Etonam EKUE