Le 7 octobre 2016, Victoire Tomegah-Dogbé, alors ministre du Développement à la Base, donnait le premier coup de pioche, en guise de lancement officiel des travaux de la Bluezone Hanoukpé. Prévus pour durer six (06) mois, les travaux de cette infrastructure sociocommunautaire, quatre (04) ans après, peine à décoller.
Projet Bluezone Hanoukpé…
Décrit comme un projet de développement écologique et social au service des communautés locales, le projet Bluezone de Hanoukopé est financé par le Groupe Bolloré, à hauteur de 900 millions FCFA. Il comprend la construction et la mise en place d’infrastructures socio-communautaires au bénéfices des jeunes des quartiers environnants.
Lancés par Victoire Tomegah-Dogbé, ministre du développement à la base d’alors et Charles Gafan, le Directeur Général de Togo Terminal, filiale du Groupe Bolloré, les travaux de construction de la Bluezone de Hanoukopé est un projet censé offrir aux jeunes et aux populations des quartiers Hanoukopé, Gbadago, Tokoin Cebevito, Tokoin Hôpital, Amoutivé et environ, un cadre de vie favorable à l’éclosion des talents et faciliter l’insertion socio-professionnelle des couches défavorisées. Bref, la Bluezone Hanoukpé, le second en projection après celle de Cacaveli, se veut un outil de canalisation des jeunes vers leur épanouissement pour l’essor économique des populations des quartier pauvres de la ville de Lomé en général. Ceci, afin de les éloigner des vicissitudes de la délinquance et de l’oisiveté.
Difficile réalisation
Malheureusement, quatre ans après le lancement des travaux, ce site annoncé autonome en énergie et en eau potable, permettant aux populations d’avoir accès à une plateforme de services incluant les technologies de l’information, ce afin de développer des activités contribuant aux objectifs prioritaires qu’elles se sont elles-mêmes définies tarde à prendre corps. Censé s’achever en six mois, il est toujours à l’étape du lancement. Pas un seul centimètre de mur n’est sorti de terre. Pire, aucune explication n’est donnée à ce jour aux bénéficiaires pressentis de ce projet. Mépris ou dédain? L’on se pose toujours la question. Toutefois, la seule satisfaction que l’on retient de ce projet, c’est de parvenir, tout de même, à déloger du site, un getto installé en plein coeur de la capitale et qui exposait les populations à la délinquance sous toutes ses formes.
Où en est-on?
A l’heure de la méthode «gouverner autrement» et de «la gouvernance axée sur les résultats», il est plus que légitime de se tourner vers le Premier ministre, initiatrice de la méthode et qui, curieusement est celle qui a lancé les travaux.
Dès lors se pose la question de savoir, au nom du principe de redevabilité, où en est-on avec le projet Bluezone Hanoukpé.
Dans un contexte marqué par une actualité où Victoire opère une série de visite d’inspection sur certains chantiers dans le pays, la question est plus que légitime. Une tournée qui l’a déjà conduite sur les chantiers de la fameuse route Lomé-Vogan-Anfoin et l’Institut de Formation en Alternance pour le Développement (IFAD) Élevage à Barkoissi.
FRATERNITE