Le programme d’Assistance Sociale Transformative pour la Résilience (ASTRE) du Togo baptisé Novissi, a fait l’objet d’un accord de financement d’un montant d’environ 60 milliards FCFA. Signé entre le gouvernement et la Banque Mondiale représentée par sa nouvelle Directrice des Opérations pour le Togo Marie-Chantal Uwanyiligira, cet accord servira à soutenir le programme national de protection sociale non-contributive, adopté par l’exécutif en juin 2023, a-ton appris de source gouvernementale. Sani Yaya, ministre de l’Économie et des Finances, présent lors de la cérémonie déroulée le 20 juillet dernier, a expliqué la manière dont ce financement, qui n’est de fait qu’un crédit accordé par l’Association Internationale de Développement (IDA), sera exploité: « Le programme national de protection sociale noncontributive s’inscrit dans le premier axe stratégique de la feuille de route, visant à renforcer l’inclusion et l’harmonie sociales et à garantir la paix.
Sur une période de 5 ans, cette initiative multidimensionnel le contribuera à améliorer la situation socio-économique des ménages pauvres et vulnérables ciblés, tout en intégrant la dimension genre. Grâce au présent financement, le Gouvernement poursuivra son engagement, en établissant un système d’identification unique solide et fiable ainsi qu’un registre social des personnes et des ménages pour mieux cibler les populations vulnérables grâce à des méthodes innovantes et un système de paiement intégré afin d’effectuer des transferts monétaires aux ménages les plus nécessiteux », a-t-il indiqué. Myriam Dossou-d’Almeida, ministre du Développement à la base, également présente lors de la cérémonie de signature, a de son côté déclaré que « des mesures d’accompagnement seront également mises en œuvre pour favoriser l’inclusion financière et sociale, ainsi que l’accès aux services sociaux de base ». Il est question de la prise en charge de quelque 440.000 ménages vulnérables, soit un peu plus de 2 millions de Togolais. D’accord, mais cela n’enlève rien au fait que, pour financer l’un des axes de sa feuille de route gouvernementale, le pouvoir n’hésite pas à s’en remettre aux financements d’institutions telles que la Banque Mondiale, quitte à mettre en coupe réglée le contribuable togolais qui a du mal à se reconnaître dans ces accords sans lendemain. Dieu sait le nombre de fois où le gouvernement a dû recourir aux financements de la Banque Mondiale pour mettre en musique des projets jamais à même de prouver que les Togolais vont mieux qu’ils ne l’ont été par le passé. Dieu sait à quelle fin des milliards de fonds sont levés (et continuent de l’être) auprès des investisseurs de la zone ouest-africaine par le Togo de Faure Gnassingbé. Avec autant de prêts sans réel impact sur la vie des populations, le ministère de l’Économie et des Finances s’avère être un véritable tonneau des Danaïdes qui continue de fragiliser indéfiniment une économie qui a besoin d’être exploitée à bon escient. Que peut réellement le pouvoir de Faure sans les prêts sans fin de la Banque Mondiale ?
LE CORRECTEUR