Me Raphaël Kpandé-Adzaré a réagi, lui aussi, sur le procès de l’assassinat du Col Madjoulba qui s’est achevé le mardi 7 novembre avec la condamnation de Félix Abalo Kadangha et ses coaccusés.
Pour le défenseur des droits de l’homme, de grandes leçons sont à tirer de ce procès.
Le combat pour le respect des droits de l’homme ne doit emprisonner personne, mais doit nous libérer tous !
Le procès dans l’affaire Madjoulba vient de prendre fin ce 07/11/2023. Il sonne à l’oreille des esprits avertis comme une symphonie inachevée, cependant avec de lourdes condamnations à la réclusion criminelle allant jusqu’à 20 ans, à la déchéance de droit et de titre de personnes dont certaines ont été des plus irréductibles dans l’édification et la défense de la dictature actuelle au Togo comme le Général Félix Abalo Kadhanga. Et pourtant d’importantes questions demeurent : qui a assassiné ou tué le Colonel Toussaint Bitala Madjoulba ? Quel est le vrai mobile de ce crime et/ou à qui profite-t-il ?
Et alors, me répondrez-vous ? Oui, de grandes leçons à tirer :
1. D’abord, tous vont devoir se rendre compte à l’instant, mais sans pouvoir le dire malheureusement, de l’utilité du noble combat des défenseurs des droits humains qui luttent âprement pour le respect des droits de l’Homme, de l’État de droit et de la démocratie.
2. Ensuite, quand vous construisez une dictature en la nourrissant de dignité, de libertés et de vies humaines, elle vous mangera un beau matin. Un tyran ou une dictature n’a pas d’amis éternels, nous avertit Norbert Zongo qui avait d’ailleurs à l’époque cité le cas du Togo en exemple.
3. En conclusion, la lutte pour le respect des droits de l’homme et des libertés a été, reste et restera de tous les temps un travail noble qui n’est dirigé contre personne. Et que fondamentalement cette lutte ne devrait emprisonner personne mais au contraire, elle doit nous libérer tous.
Me Raphaël Nyama Kpandé-Adzaré