L’ex Premier Togolais, Me Joseph Kokou Koffigoh, a défendu ce dimanche à Lomé l’option choisie le 03 décembre 1991 Rechercher 03 décembre 1991 de se rendre après l’assaut lancé contre la primature par des militaires de l’Armée. L’attaque avait eu lieu durant la transition entamée trois mois après la conférence nationale en 1991.
Reçu comme invité à la radio Nana Fm à Lomé, Koffigoh qui se révèle aux togolais comme un poète a déclaré que « Je devrais rester à la primature et continuer par subir l’assaut des obus et des chars jusqu’à ce qu’il ne reste plus un survivant ? C’est dommage. Si on devrait le refaire, on irait tous les 03 décembre aller déposer une gerbe de fleurs sur ma tombe ».
Et à propos de la décision prise en ce jour crucial et mémorable dans la vie des Togolais, Koffigoh a poursuivi que « J’ai tout fait pour éviter la guerre civile dans notre pays » et a précisé qu’il a préféré éviter le bain de sang en se rendant à Lomé 2 chez Eyadema. De ce geste salvateur pour le pays, il a révélé qu’Eyadema l’a félicité avant sa mort.
Sur sa gestion de la transition, l’homme qui a dénoncé l’arrestation de l’ex Président ivoirien Laurent et son procès actuel a la Cour Pénale Internationale (CPI) dira avoir réussi sa mission et que la « seule chose qui a manqué c’est la chute d’Eyadema, le Premier ministre n’avait pas été élu avec pour mission de faire tomber à lui tout seul Eyadema. Le Premier ministre de la transition avait été élu pour préparer le pays aux démocraties, d’organiser des élections pour que des Togolais choisissent leurs dirigeants ».
Et pour les acquis de la transition, Koffigoh a rappelé avoir doté le Togo d’une Constitution démocratique et moderne, organisé l’élection présidentielle de 1993 et ensuite les législatives gagnées par l’opposition mais mal gérées les deux partis le de l’opposition le CAR de Me Yawovi Agboyibor et l’UTD d’Edem Kodjo qui avaient eu la majorité.
En marge des éclaircissements faits par Joseph Koffigoh sur la gestion de la transition, le sujet demeure toujours un sujet à polémiques parmi des Togolais dont certains qui se retrouvent aujourd’hui dans la diaspora estiment que le pays avait déraillé depuis le 03 décembre 1991.
source : koaci