Amorcé depuis bientôt un mois dans les quartiers de Lomé et environs, le meeting d’informations, d’explications et de sensibilisation des masses sur la situation politique que traverse le pays, organisé pour la plupart du temps par la Jeunesses de l’Alliance Nationale pour le Changement (JNC), a connu le 20 février dernier ,la présence du chef de file de l’opposition Jean-Pierre FABRE, leader de ladite formation politique. Outre les militants, sympathisants et curieux qui ont répondu à l’appel, plusieurs chefs traditionnels dudit quartier et des quartiers environnants ont aussi assisté au meeting.
Le meeting d’Ablogamé marque ainsi la première sortie du leader de l’Alliance Nationale pour Changement (ANC) Jean-Pierre FABRE, en tant que chef de file de l’opposition togolaise, conformément aux dispositions de l’article 24 de la loi portant statut de l’opposition dans le pays. Et cette sortie de Jean-Pierre FABRE aux côtés de la jeunesse de son parti, à en croire ce dernier, est un soutien à leurs efforts. « Moi, j’ai voulu juste apporter ma contribution. Et c’est ça qui justifie ma visite impromptue », a déclaré au micro de lagazettedutogo.com, Jean-Pierre FABRE. C’est également une occasion au cours de laquelle le chef de file de l’opposition s’est prononcé clairement sur un certains nombre de sujets brûlants de l’heure entre autres : les enjeux des élections locales, l’union de l’opposition et la nécessité pour les populations de rester mobilisées. Abordant les enjeux des élections locales, Jean-Pierre FABRE a situé la foule qui a fait nombreux le déplacement sur une déclaration que son parti a sortie pour donner sa position sur la question. A en croire le leader de l’ANC, ce n’est pas l’opposition qui demande les élections locales mais le gouvernement togolais. Cette demande des autorités gouvernementales est confirmée, aux dires de Jean-Pierre FABRE par la prise des vingt deux (22) engagements devant l’Union Européenne (UE). « Est-ce que c’est nous qui disons qu’il faut faire les locales ? Ou est-ce que c’est le pouvoir qui approché, a trouvé bon qu’il était normal de prendre un engagement devant l’Union Européenne depuis douze (12) ans ? » A-t-il laissé entendre puis d’ajouter : « Nous, nous ne voulons pas entendre parler des délégations spéciales ». Une manière pour le leader de l’ANC de taire les rumeurs qui font été de ce que sa formation politique a été approchée par le pouvoir pour le partage des mairies en lieu et place de l’organisation des élections locales.
Quant au point ayant trait à l’union de l’opposition, le chef de file de l’opposition, se référant aux expériences antérieures trouve que cela n’est plus tellement indispensable. Tellement certains acteurs de la classe politique de l’opposition se donnent des coups pour rien et sur des sujets inutiles. « L’union de l’opposition, c’est une bonne chose. Mais, je dis toujours que ceux qui ont la même vision que nous. Ceux qui sont honnêtes, sont nos amis », a indiqué Jean-Pierre FABRE. Prenant l’exemple des querelles de chapelle qui minent et divisent les acteurs de la classe politique de l’opposition, Jean-Pierre FABRE a laissé entendre qu’il n’a pas envie de répondre ni à ses détracteurs qu’il pense qu’ils perdent la tête ni aux auteurs des attaques verbales et dérives langagières lancées contre sa personne. « Ceux qui sont là pour semer du désordre, ils ne sont pas nos amis. Ceux que nous avons identifiés comme cherchant à créer du désordre au sein de l’opposition, peut-être instrumentalisés par le pouvoir. Où peut-être introduits parmi nous par le pouvoir, ne sont pas nos amis. Il faut que nous soyons clair là dessus. Il ne faut pas qu’on essaie de rassembler tout le monde dans un conglomérat, une nébuleuse où chacun neutralise l’autre….Nous disons que nous ne sommes plus prêts à travailler avec n’importe qui… Il y a certaines expériences qu’on ne fera plus », a martelé Jean-Pierre FABRE.
En somme, cette sortie, la première depuis la signature du décret d’application du chef de file de l’opposition permet de cerner les appréhensions de monsieur Jean-Pierre FABRE. A ses dires, il n’y aura plus de place aux troubles-faites et traitres ainsi qu’aux espions tapis dans l’ombre. Il faut donc composer avec les hommes et femmes rompus à la tâche. Ceux et celles qui partagent les aspirations profondes du peuple martyr togolais et cherchent les voies et moyens pour répondre et combler l’attente de ces populations. Il faut se mettre au travail et se battre pour l’organisation des élections locales, seules gages d’une vraie démocratie puisqu’elles permettront de baliser la voie à une vraie démocratie où la gouvernance sera confiée aux populations-elles mêmes pour un développement harmonieux à la base.
Idelphonse Akpaki
source : La Gazette du Togo