Il ne faut surtout pas croire que le ministre d’Etat, Payadowa Boukpessi, a retourné sa veste politique pour intégrer un parti d’opposition. Il reste et demeure membre inconditionnel du parti « Unir ». Mais en sa qualité de ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires, il est devenu le meilleur « allié » des opposants au sein de certains partis d’opposition au Togo.
Le ministre en charge de l’Administration territoriale a toujours été le principal contradicteur de l’opposition togolaise, particulièrement en matière d’organisation de manifestations publiques ou de meeting. C’est un secret de polichinelle que jusqu’à une époque récente, les « meetings et marches populaires » étaient l’une des forces de cette opposition.
Ainsi les relations entre l’actuel occupant de ce ministère, Payadowa Boukpessi, et les partis de l’opposition sont le plus souvent tumultueuses. Interdiction de projet de « meetings », divergence sur les itinéraires de manifestations publiques et autres désaccords sur la tenue d’élections rythment les rapports entre ce ministère et l’opposition qui lui reproche assez souvent des « abus de pouvoir ».
Cependant, ces prérogatives (du ministre) fréquemment décriées sont requises ces derniers jours par des membres de deux poids lourds de l’opposition togolaise.
En proie à des dissensions internes, certains membres de l’Union des Forces du Changement (UFC) et le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) n’hésitent plus à faire appel au ministre d’Etat pour faire interdire les congrès censés renouveler les bureaux de ces partis politiques.
Il n’y a pas meilleure posture pour Payadowa Boukpessi, membre de premier rang d’Unir, de gérer la cuisine interne de ses adversaires politiques. D’ailleurs, il les gère “proprement”.
Malgré lui, il est actuellement le « héros » des partisans du « statu quo » à la tête de ces deux grands partis de l’opposition togolaise. Et dire que c’est sur ces opposants que certains comptent pour déclencher l’alternance et le changement au Togo. Visiblement, le bout du tunnel n’est pas pour demain.
Avec icilome