Il y a de cela deux semaines environ, la plage de Lomé rejetait du côté de l’hôtel Palm-Beach, quatre corps sans vie de garçons. Ces infortunés s’étaient rendus à la plage pour s’offrir non seulement une partie de football, mais également une distraction encore plus grave, la natation. C’est cette dernière récréation (si c’en est une) qui leur aura été fatale. Si des sources renseignent que ces élèves disparus sont tous en classe de troisième, il est fait état de la disparition de cinq autres élèves, au sujet desquels on ne sait pas grand-chose pour le moment. Virtuellement, on assiste à la disparition de neuf victimes. Ce qui fait beaucoup. De mémoire d’élèves d’Ablogamé justement, il nous revient la disparition de nos condisciples tentés par la même aventure que les malheureux susmentionnés. Ça commence par une proposition entre potes qui veulent se défouler. On fait circuler l’information sous le manteau. On cale un rendez-vous, et à l’insu des parents, on se retrouve. Après le football, pourquoi ne pas s’aller rafraîchir le corps ?
Il y a toujours dans ces circonstances celui qui ne connaît mieux qu’aucun la mer, c’est le guide, le mâle alpha. Il y est allé plus d’une fois, et comme pour assurer les autres qu’il n’y a pas péril en la demeure, il mène les autres à la baguette, et voilà que les plus indécis se jettent à l’eau, en toute naïveté. Comment faire comprendre à ces ravis de la crèche que la mer, ce n’est pas un jeu d’enfants ? Équation à plusieurs inconnues. Réduits à assurer le minimum vital, les parents sont plus occupés par les soucis de la popote que par les activités extrascolaires de leurs enfants. Avec un gros désavantage qui est cette difficulté qu’ont les parents à établir une durable communication avec leurs enfants. Établir une connexion plus étroite avec leurs enfants évitera aux parents des déboires du genre. A charge aussi pour les autorités éducatives de jouer leur partition.
Le Correcteur