Ce lundi 06 mai 2024 restera gravé dans l’histoire du Togo alors que le président Faure Gnassingbé a procédé à la promulgation de la nouvelle constitution du pays. Le texte, voté en 2e lecture le 19 avril dernier par les députés de l’Assemblée nationale, marque un tournant majeur en instaurant une Ve République avec un régime parlementaire.
Dans un communiqué officiel diffusé à la télévision nationale, il est annoncé que cette promulgation intervient conformément aux dispositions de l’article 67 de l’ancienne constitution, qui prévoit que le président de la République promulgue les lois 15 jours après leur transmission par le bureau de l’Assemblée nationale.
Le texte de la nouvelle constitution a suscité des débats passionnés depuis son adoption en 2e lecture le 19 avril, initiée par un groupe de députés majoritairement affiliés au parti au pouvoir. Le président Faure Gnassingbé avait lui-même demandé une seconde lecture après les contestations qui avaient suivi son adoption dans la nuit du 25 mars 2024.
Pour enrichir le texte avant le nouveau vote, le chef de l’État a invité les parlementaires à procéder à une large consultation des différentes couches sociales du pays. Malgré ces efforts, des entités de l’opposition togolaise et de la société civile ont vivement dénoncé la réforme, qualifiant celle-ci de « coup d’État constitutionnel ».
Un front de partis politiques d’opposition a même appelé à des manifestations contre la nouvelle constitution, bien que les autorités aient interdit ces rassemblements.
Cette promulgation marque ainsi le début d’une nouvelle ère politique pour le Togo, avec des réactions mitigées au sein de la population et une tension palpable entre le pouvoir en place et l’opposition. La mise en œuvre de cette nouvelle constitution et ses implications sur la démocratie togolaise seront suivies de près par la communauté nationale et internationale.
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