Dans un récent article, nous informons que la France est à l’œuvre pour la libération de Reckya Madougou. L’Elysée fait pression sur Patrice Talon pour sa libération. C’est ce qu’a annoncé Jean-Yves le Drian sur rfi. Le Professeur Apédo-Amah Togoata se demande pourquoi l’Elysée ne fait pas la même pression sur Faure Gnassingbé pour exiger la libération des prisonniers politiques au Togo
LES PRISONNIERS POLITIQUES TOGOLAIS N’ONT-ILS AUCUNE VALEUR AUX YEUX DE MACRON ?
Le président français Macron fait pression sur le président béninois Talon pour faire libérer la dame Reckya Madougou incarcérée dans son pays pour “complot”.
Cet aveu du ministre français des affaires étrangères, Le Drian, le 13 janvier 2022, ne peut pas ne pas interpeller les démocrates togolais qui déplorent l’existence d’une centaine de prisonniers politiques dans les geôles du régime liberticide. Est-ce que pour Macron, le chef de parti Djimon Oré n’a pas la même valeur humaine et politique que la dame Madougou, parce que celle-ci a servi avec zèle la dictature du tyran Faure Gnassingbé ?
Nous prenons acte que la centaine de prisonniers politiques togolais compte pour du beurre aux yeux du maître de la Françafrique. Combattre une dictature qui a la caution de la France est donc condamnable pour la France des réseaux mafieux. Il est vrai que les prisonniers politiques togolais n’ont pas le soutien obscur des dictateurs de la sous-région et de la CEDEAO comme la Béninoise. La CEDEAO, qui sanctionné le Mali, que dit-elle des prisonniers politiques togolais ? Deux poids, deux mesures. La CEDEAO, ce syndicat de dictateurs, nous a habitués à toutes les forfaitures.
Que les politiciens togolais de l’opposition, qui ont l’habitude de se précipiter en France pour pleurnicher sur la chemise des dirigeants français, comprennent enfin à qui ils ont affaire.
Nous ne devons compter que sur nous-mêmes à condition d’être solidaires en nous concentrant sur l’essentiel pour balayer la dictature rétrograde.
Ayayi Togoata APEDO-AMAH