Le Togo, non encore producteur de pétrole selon les informations officielles, pourrait en devenir un, si l’on s’en tient simplement aux activités d’exploration pétrolière réalisées en 2011-2012 par la compagnie italienne ENI, et qui révèlent une quantité exploitable de pétrole au Togo.
Bien qu’utile et fortement utilisé comme source de production d’énergie dans tous les aspects de la vie humaine, le pétrole constitue aussi et surtout une source de pollution de l’environnement. Pour préparer les communautés, un séminaire sous régional d’échanges et de partage d’expériences placé sous le thème : « la pollution de l’environnement : cas du pétrole », voit le jour à Lomé ce vendredi.
A cette rencontre organisée par l’ONG ‘Les amis de la terre-Togo’, et où sont présents des acteurs venus du Ghana, du Nigeria et du Togo, les participants débattent des externalités négatives de l’extraction du pétrole sur l’environnement et la nécessité d’opérer les restructurations en vue de trouver des alternatives au pétrole qui joue un rôle prépondérant dans la vie de l’homme.
Dans son discours de bienvenue, Rémy Komlan Afoutou, le président du conseil d’administration de l’ONG organisatrice de la rencontre a tenu rappelé que ce qui est plus grave, c’est que la pollution impacte dangereusement les moyens de subsistance essentiels de la population à la base. «La production et l’utilisation du pétrole entraine la pollution des nappes phréatiques, des mers, des sources de nourriture, de l’air et modifie même le cycle des écosystèmes naturels », a-t-il souligné.
C’est dans l’optique de contribution à des efforts de protection des populations contre les éventuels risques et de défense de protection de l’environnement que l’ONG a organisé cette rencontre, a-t-il ajouté.
Selon le représentant du ministre togolais de l’Environnement et des ressources forestières, l’étude d’impact environnemental et social réalisé en 2012 par la compagnie italienne ENI au cours de ses activités d’exploration pétrolière au Togo a révélé quelques impacts potentiels de cette exploration.
« Les informations reçues font état de ce qu’il y a une quantité exploitable de pétrole au Togo. Il faut partager ces informations et commencer déjà par mobiliser les communautés potentiellement affectées. Nous ne pouvons pas attendre qu’on rentre dans la phase effective de production, il faut préparer le terrain », a relevé Dodzi Kwami Kpondzo, chargé des campagnes à l’ONG ‘les amis de la terre-Togo.
Au menu des discussions, 2 communications et 3 partages. Les communications portent respectivement sur ‘les impacts socio-économiques et environnementaux de l’exploitation du pétrole, cas du Nigeria » et « la vie des pêcheurs face à l’exploitation du pétrole, cas du Ghana ».
Les partages portent sur les vécus quotidiens dans le Delta du Niger à cause de l’exploitation du pétrole, sur l’expérience du Ghana sur la découverte du pétrole et la mobilisation des communautés et sur les expériences de mobilisation des communautés autour d’une éventuelle exploitation du pétrole au Togo.
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