Le Directeur de publication de l’hebdomadaire La Dépêche a été placé en garde à vue le mardi 26 mars 2024, à la suite de sa convocation à la Brigade de Recherche et d’Investigation de la Police nationale. Les charges retenues contre lui incluent notamment l’offense au chef de l’État, la diffusion de fausses nouvelles, la diffamation des corps et tribunaux, ainsi que des allégations de faux et usage de faux.
Cette mesure intervient dans un contexte marqué par la suspension du journal par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) pour une période de trois mois à partir du 4 mars 2024. La HAAC reproche au journal des manquements professionnels graves, soulignant notamment l’incitation à la haine tribale, l’appel à l’affrontement ethnique au sein de l’armée, et l’incitation à la révolte populaire.
L’article en question, paru dans La Dépêche le 28 février 2024, portait sur l’assassinat du Colonel Madjoulba et s’intitulait « Et si le Général Felix Kadhanga Abalo était le capitaine Dreyfus du Togo ? » Cette publication a suscité des réactions vives et a conduit à des mesures répressives à l’encontre du journal et de son directeur de publication.
Cette affaire met en lumière les défis persistants auxquels sont confrontés les médias au Togo en matière de liberté de la presse et de respect des normes éthiques et professionnelles.
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