Gerry Taama, président du Nouvel Engagement Togolais (NET), a fait face à des critiques acerbes après un changement de position sur la révision constitutionnelle en cours. Taama, connu pour sa franchise, a déclaré sans réserve : « Si des choses ont été mal faites, c’est ma faute et j’en assume la pleine responsabilité ».
L’attention nationale s’est concentrée sur la nuit du lundi 25 mars 2024, alors que les députés togolais ont surpris le public en approuvant la révision constitutionnelle, contrairement aux attentes générales. Avant ce revirement, Taama avait annoncé publiquement que son parti voterait contre le projet de loi. « À l’unanimité des membres présents, il a été décidé que les députés du parti ne voteront pas en faveur de la nouvelle constitution proposée par un groupe de députés à l’assemblée nationale », avait-il affirmé sur sa page Facebook la veille du scrutin.
Cependant, le jour du vote, aucun député du NET n’a opposé de résistance à la révision constitutionnelle, suscitant des interrogations et des critiques généralisées. Cette décision unanime est apparue d’autant plus étonnante que plusieurs autres partis d’opposition comptaient des députés à l’Assemblée nationale.
Suite à ces événements, Taama a publié un message sur sa page Facebook, suscitant davantage de perplexité.
Alors que le débat sur la révision constitutionnelle continue de faire rage, le revirement de Gerry Taama et de son parti soulève des questions sur la cohérence politique et la représentation des électeurs togolais.
L’intégralité du texte
Nous sommes dans la cinquième République, avec un régime parlementaire.
L’assemblée nationale a voté avec 89 voix pour, un contre et une abstention, la proposition de révision constitutionnelle. Nous passons donc à une cinquième république avec un régime parlementaire.
Le vote était au bulletin secret et chacun a voté selon sa conscience. Il faut donc accepter que 89 députés sont favorables à cette nouvelle constitution et désormais, elle devient la nôtre à nous tous.
J’aurai aimé présenter un résultat différent mais ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas du genre à m’apitoyer sur mon sort. Ce qui s’est passé s’est passé. Il faut à présent s’organiser pour aller vers les électeurs et les convaincre de donner aux députés du Net les voix nécessaires pour peser au sein de la prochaine assemblée nationale. Nous avons montré de belles qualités durant les 5 dernières années.
Si des choses ont été mal faites, c’est ma faute et j’en assume la pleine responsabilité.
Nous sommes dans la cinquième république.
Gerry Taama Komandegah