Plusieurs membres du Syndicat des Enseignants du Togo (SET) sont actuellement dans les locaux du Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC). Pour cause, le jeune syndicat demande depuis quelques semaines l’application immédiate du statut particulier des enseignants. Ce qui provoque depuis quelques jours des tensions entre ce syndicat et son ministère de tutelle. Pas plus qu’hier trois membres de ce syndicat sont interpellés alors qu’ils étaient en réunion avec la Synergie des Travailleurs du Togo. Cette situation indigne la DMK qui condamne ces « acharnements » contre les travailleurs du Togo et appelle le gouvernement à privilégier la voie du dialogue.
COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA DYNAMIQUE MONSEIGNEUR KPODZRO (DMK)
Le déni d’injustices par la répression est un refus d’accepter la vérité
Ce mercredi 20 janvier 2021, la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) a appris avec consternation et indignation l’interpellation manu militari de trois responsables du jeune Syndicat des enseignants du Togo (SET). Ces arrestations au cours d’une réunion au siège de la Synergie des travailleurs du Togo, ont été opérées par la gendarmerie nationale et sans respect des droits et libertés fondamentaux des citoyens et aussi en violation du siège d’un syndicat.
Par ailleurs, lesdites arrestations interviennent après l’enlèvement à Kara du rapporteur du SET et après une visite impromptue de la police au domicile du secrétaire général de ce syndicat qui, faut-il le rappeler :
• exige depuis sa création, l’application immédiate du statut particulier fixant le fonctionnement des enseignants et précisant leurs évolutions de carrière, d’une part ; et,
• appelle à une grève pour la libération de son responsable, d’autre part.
La DMK condamne la multiplication de ces arrestations musclées qui interviennent sans aucun fondement juridique, tant sur la forme que sur le fond.
La DMK exhorte le gouvernement illégitime à cesser son acharnement contre les travailleurs qui ne réclament que de meilleures conditions de travail. Il doit plutôt engager sans délai un dialogue avec les enseignants pour trouver une issue à la récurrente crise sociale que connaît le secteur de l’éducation nationale et au grand dam des apprenants et des parents.
La DMK invite les travailleurs, tous secteurs confondus, à rester unis et solidaires pour réclamer et obtenir la libération de leurs collègues arrêtés.
La DMK demande à la communauté internationale, en l’occurrence l’Organisation internationale du travail, d’amener les autorités de fait du Togo, au respect des chartes qu’elles ont ratifiées et à la cessation de la répression contre les enseignants qui ne font que revendiquer leurs droits légitimes.
Fait à Lomé, le 20 janvier 2021
La coordinatrice générale K. B. ADJAMAGBO JOHNSON