@togoactualite.com – Le 3 février dernier à la préfecture du Golfe, trois jeunes journalistes ont été brièvement interpellés par les forces de l’ordre sur ordre du préfet du Golfe, Komaln Agbotsè, alors qu’ils interviewaient le chef canton d’Adakpamé (banlieue est de Lomé), Togbui Dagban-Ayivon IV (membre du parti d’opposition, CAR), venu répondre à une convocation du préfet. Il leur était reproché de travailler dans l’enceinte de la préfecture sans autorisation.
Les trois journalistes seront soumis alors à un long interrogatoire et leurs enregistrements effacés après qu’ils ont été conduits à la brigade territoriale. Après avoir laissé des empreintes, les trois confrères ont été relâchés, avec instruction de se mettre à la disposition de la brigade pour la suite de la procédure.
L’interpellation de ces trois journalistes relance encore une fois le débat sur la liberté de presse au Togo. Cette suscite beaucoup d’indignation dans la sphère des médias au Togo, notamment des organisations de presse. Dans un communiqué, les organisations de presse du Togo s’insurge contre cette attitude du préfet du Golfe qui porte atteinte à la liberté d’expression au Togo.
« L’OTM, le CONAPP, le PPT, l’ATOPPEL, l’URATEL, l’UJIT et le SYNJIT s’insurgent contre cette attitude du préfet du Golfe qui nuit gravement à la liberté d’informer et condamnent avec la dernière rigueur cette agression sur les journalistes dans l’exercice de leur métier. La liberté d’expression est un droit fondamental reconnu par la Déclaration universelle des droits de l’homme et consacré par la Constitution togolaise, et nul n’a le droit de restreindre ce droit qui est un pilier essentiel de la démocratie, en se cachant derrière quelque argument que ce soit », », ont indiqué les six organisations de presse dans le communiqué.
Par ailleurs, ces organisations de presse « demandent aux autorités togolaises de tout mettre en œuvre, afin de garantir aux professionnels des médias le libre exercice de leur profession ».
Cette interpellation intervient après celle de Carlos Ketohou, le DP du journal « L’Indépendant Express » le mois dernier, conduisant au retrait du récépissé de son journal par la HAAC. D’autres journaux sont convoqués par la HAAC, d’autres encore à la justice. Il faut dire que la presse togolaise passe un sale temps dans les mains des autorités depuis un certain moment.
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