La mauvaise gestion du parc national Fazao Malfakassa par le ministère de l’environnement, depuis le départ de la fondation Franz Weber inquiète l’Alliance Nationale des Consommateurs et de l’Environnement (ANCE-Togo).
Depuis le départ de cette fondation le 31 décembre 2015, « le parce est sérieusement menacé », regrette l’organisation. Parmi les dégâts causés, cette Ong qui a réalisé une mission d’investigation dans le parc, parle des coupes anarchiques de bois avec des centaines de souches d’arbres coupés et de madriers entreposés dans le parc, l’abatage anarchique des animaux (braconniers munis de fusils et d’autres matériels de chasse surpris en flagrant délit dans le parc) et la commercialisation explosive de la viande de brousse issue des espèces animales abattus illégalement dans le parc dans toutes les localités riveraines notamment à Bassar, Sokodé, Fazao, Yao Kopé, Adjengré, Sotouboua, Mo, Malfakassa, Kona.
Pour faire arrêter l’hémorragie, l’ANCE-Togo formule des recommandations urgentes à l’Etat. «Nous recommandons au gouvernement de renouer le contact avec la fondation Franz Weber pour assurer la continuation de la conservation du parc pour une période définie de commun accord avec le ministère de l’environnement et des ressources forestières ; nous demandons à l’Union Européenne de faciliter les contacts entre la fondation et le ministère. Au cas contraire, confier la gestion transitoire du parc à une ONG ayant cette capacité avec un cahier de charge bien précis » a proposé M. Ebbey Fabrice, Directeur exécutif de l’ANCE Togo.
L’Ong demande par ailleurs, d’organiser des campagnes de sensibilisation au profit des populations riveraines impliquant les chefs de villages et les comité de développement de quartier pour obtenir une adhésion et consensus à sauver ce patrimoine commun et à lancer un appel d’offre international pour le recrutement d’un gestionnaire du parc dans les meilleurs délais.
La parce Faza Malfakassa a été concédé pour gestion à la fondation Franz Weber par l’Etat dans les années 90 dans le but de sauvegarder ce patrimoine. Ce contrat de gestion de 25 ans a pris fin en 2015 et les tractations de la fondation, en vue de son renouvellement n’ont pas connu de suite favorable alors qu’aucune mesure transitoire effective n’a été prise pour une gestion durable du parc.
Hélène Doubidji
source : togotopnews