Le gouvernement a rencontré des partis politiques lundi 14 décembre dernier au sujet de l’organisation des élections régionales en 2021. L’information circulait depuis la semaine dernière à travers l’invitation du ministre d’Etat, ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires Payadowa Boukpessi. Mais à la suite d’une note circulaire de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) adressée aux membres du Bureau National, aux militants et sympathisants du parti, la toile s’est enflammée avec certains activistes qui ont retrouvé du grain à moudre. Pour certains, il n’est pas question de participer à la réunion du ministre car le faire, c’est fermer la page de la présidentielle de 2020.
Pour d’autres, il n’y a pas de place à la diversion, plus question de boycott d’un quelconque scrutin après les conséquences fâcheuses des législatives du 20 décembre 2018. Des deux positions, on peut facilement identifier un groupe de loosers dont les actions ne sont limitées que sur les réseaux sociaux.
Ces gens ont largement contribué à démobiliser et à réduire à néant la lutte pour l’alternance et la démocratie. A cette première rencontre du ministre Boukpessi, seuls les partis membres de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) et le PNP étaient absents à cette rencontre. Patrick Lawson de l’ANC, Adrien Beleki de la CPP, Innocent Kagbara du PDP, Aimé Gogué d’ADDI, Sena Alipui de l’UFC, Me Dodji Apévon des FDR, Yendouban Konlani du CAR, Aklesso Atcholi d’UNIR étaient présents. Les discussions ont tourné sur l’organisation des prochaines élections régionales. Même si pour le moment aucune date n’est avancée, il se susurre qu’elle aura lieu en mars de l’année prochaine.
Les partis présents ont soulevé la détention des leaders politiques et particulièrement Mme Adjamagbo-Johnson et M. Gérard Djossou et ont plaidé pour leur libération. Boukpessi tout en arguant de la séparation des pouvoirs a promis faire en sorte qu’il y ait décrispation du climat politique.
La lutte est une suite d’événements et il faut tirer les enseignements nécessaires de tout événement pour la suite de la lutte dans la cohérence et le plus grand sérieux que possible.
A quoi sert de participer aux élections municipales, présidentielle et boycotter ensuite les élections régionales ? Il ne sert à rien de distraire le peuple. Il importe plutôt que les forces démocratiques s’organisent pour avoir un minimum de transparence et d’équité dans la préparation et l’organisation de ce scrutin. Ils doivent continuer d’exiger la libération de tous les détenus politiques en l’occurrence Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Gérard Djossou. Trêve donc d’incantation !
Kokou AGBEMEBIO
Source : Le Correcteur