La décréte médiation entamée dans la crise nigérienne par le Chef de l’état,Faure Gnassingbé ne plaît pas à tout le monde. Selon Africaintelligence, plusieurs capitales de la Cedeao s’agacent d’une tentative de médiation parallèle orchestrée ces dernières quarante-huit heures par le président togolais Faure Gnassingbé.
Ce dernier, selon ce journal, s’est rendu dans la plus grande discrétion à Niamey dans la soirée du 8 août, sur les coups de 22 heures, où le pavillon présidentiel avait été soigneusement gardé à l’abri des regards indiscrets.
« Faure Gnassingbé a été accueilli par deux caciques du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) : le numéro deux, le général Salifou Modi, qui joue le rôle d’interface avec les capitales de la région depuis le début du putsch, et le colonel Ibro Amadou Bacharou, longtemps adjoint du général Tchiani dont il est un fidèle au sein de la garde présidentielle », informe-t-on.
Les deux hommes ont été rejoints par Abdourahamane Tchiani, qui s’est entretenu un peu moins d’une heure avec le président togolais, avant que ce dernier ne regagne Lomé. Les conditions de séquestration de Mohamed Bazoum et une éventuelle libération ont été au cœur des échanges.
En amont, une série de rencontres s’était déjà tenue entre des émissaires togolais et la junte nigérienne, notamment au Burkina Faso. Des va-et-vient qui ont suscité une certaine gêne à Abuja, où le chef de l’Etat nigérian et président de la Cedeao, Bola Ahmed Tinubu, a été informé de l’initiative togolaise par son directeur de l’Agence nationale de renseignement (ANR), Ahmed Rufai Abubakar. De son côté, le président sénégalais, Macky Sall, s’est agacé de ne pas avoir été préalablement consulté par Faure Gnassingbé.
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