En raison des coups d’Etats dans certains pays de la sous-région ouest-africaine, tel un vent de changement, le leader du Parti des Togolais, Nathaniel Olympio alerte sur une possible “révolution de palais” au Togo. Dans un post sur sa page Facebook, l’acteur politique invite le peuple togolais à faire preuve de vigilance.
Les Togolais ne veulent pas de révolution de palais
Cette option serait la pire des choses qui puisse arriver au Togo. Après presque soixante ans à subir une dictature dynastique, les Togolais aspirent à une vraie alternance et, surtout pas à une révolution de palais en trompe l’œil pour sauver le régime.
Restons vigilants au moment où les gesticulations et les postures du régime de Lomé semblent préparer l’opinion publique togolaise à l’option d’un changement . . . dans la continuité. Personne n’est dupe quant à la manipulation par le pouvoir du panafricanisme.
Les envolées lyriques du Ministre des Affaires Etrangères fustigeant à la tribune des Nations Unies l’ex-colonisateur, pourrait s’apparenter à un fake insipide. Tout comme l’organisation à Lomé d’une conférence sur « les transitions politiques vers une gouvernance démocratique ». Enfin, la proximité ostensible de la présidence togolaise avec les régimes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger, s’inscrit dans cette nouvelle démarche en trompe l’œil.
Ces trois pays du Sahel dirigés par des militaires sont très engagés dans une opposition à l’Etat français, en surfant sur le panafricanisme. Ce qui leur vaut une popularité à l’intérieur de leur pays respectif et au sein de la jeunesse africaine.
Le régime togolais, opportuniste et cynique, opterait -il pour ce concept afin de s’assurer une longévité ? Toutes ces postures ne correspondent pas à la nature du régime de dictature qui sévit au Togo. Il s’agit donc bien d’une imposture, par le biais de la supercherie et la duplicité.
Si une révolution de palais se produisait, ses auteurs la justifieraient en agitant le concept panafricain afin de susciter l’adhésion populaire.
Le risque de cette manipulation est réel. Car, après tant de décennies de souffrance et d’impatience, certains des nôtres peuvent se laisser berner. En effet, en apprenant la chute de celui qui cristallise le plus leurs récriminations, certains Togolais pourraient se sentir soulagés, alors qu’en réalité les auteurs de cette révolution de palais travaillent contre les intérêts du peuple et pour la préservation des intérêts du clan et du système.
Pour en finir définitivement avec cette dictature en détresse qui s’accroche à tout pour survivre, nous devons ensemble accentuer la pression intérieure sur le régime.
Gamesu
Nathaniel Olympio
Président du Parti des Togolais