Décapitation, assassinat par arme à feu, attentat à la bombe, attaque au couteau, dispersion du bétail, destruction des récoltes et des maisons. C’est le quotidien des populations de la Région des Savanes. Les monstres de terroristes qui sèment la désolation dans le Sahel sont sur notre territoire. Oh, Bon Dieu tu es où et tu ne les frappes pas ? Nous sommes en danger, très en danger ! La quiétude dont nous jouissons depuis des décennies est menacée. Ces lâches de djihadistes sont dans nos murs. Au moment où nous nous battons pour survivre en cette période de vie chère, ces écervelés décident de nous achever. Pourquoi ?
Dans la nuit du 14 au 15 juillet dernier, ils ont décapité une vingtaine de nos compatriotes à Blamonga et à Kpemboli dans le Kpendjal. Ils ne sont pourtant pas à leur première forfaiture. Déjà au mois de novembre 2021, ils ont été repoussés à Kpinkankandi par nos forces de défense et de sécurité avant de revenir tuer huit éléments dans la nuit du 10 au 11 mai passé. Comme on le voit, c’est la Région des Savanes qui paraît la cible facile pour eux. Sa proximité avec le Burkina Faso, un terreau du terrorisme, est un grand handicap qui la met dans ce martyre.
Que faire ?
Le gouvernement invite la population à ne pas céder à la panique. C’est sans doute un message important. Le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, s’est même rendu sur les lieux pour compatir à la douleur des populations. Mais il faut aller au-delà. La Région des Savanes et tout le Togo sont traumatisés. Les terroristes nous ont déclaré la guerre et il nous faut une riposte foudroyante. Aujourd’hui, ces fous disposent de moyens sophistiqués. En plus, ils commettent leurs crimes et retournent dans leurs fiefs sans être sérieusement pourchassés par les pays où ils ont élu domicile. Le mal est profond ! Nous devons être unis et nous doter de moyens conséquents pour le vaincre. Pour éviter des complicités locales, une sensibilisation accrue auprès de la population serait très bénéfique. Sans oublier la résolution des problèmes politiques, de pauvreté et de chômage d’autant plus que ces barbares recrutent souvent parmi les couches vulnérables ou oisives. Les terroristes sont des individus très mobiles, difficiles à cibler. Ils mènent un combat asymétrique. Ce qui rend la tâche difficile aux Etats pris individuellement.
D’où la nécessité d’une collaboration sans faille avec les autres pays de la sous-région. Mais ces pays sont-ils en capacité de lutter contre le chaos qui s’installe en Afrique subsaharienne ? Nous avons de sérieux doutes ! Surtout qu’ils sont eux-mêmes des repaires pour ces criminels, ces loups assoiffés de sang humain ! Seigneur, sauve le Togo ! La Région des Savanes ne saurait être une zone de non-droit sur la Terre de nos Aïeux.
La Dépêche