Annoncé pour 2018, le Forum Présidentiel de la Jeunesse (FPJ) censé réunir près de 1500 jeunes représentatifs de toutes les catégories socio-professionnelles, est décrite comme un rendez –vous par la jeunesse et pour la jeunesse. Mieux, une initiative de Faure Gnassingbé visant à faire la promotion de la jeunesse par une politique publique ambitieuse et une gouvernance multisectorielle plus efficace. Mais depuis, plus rien…
Le pied à l’étrier…
Après l’annonce de ce forum, par le Chef de l’État, dans son discours à la nation de décembre 2017, les regards étaient, par la suite, tournés vers l’opérationnalisation de cette volonté politique. Cela a consisté à la mise sur pied d’un comité d’organisation piloté par le Professeur Dodzi Komla Kokoroko qui a, de son côté, déployé un agenda conséquent pour.
Cet engagement s’est notamment traduit par l’organisation, en mars 2018, sur toute l’étendue du territoire national, d’un atelier préparatoire dont l’objectif est de favoriser l’appropriation et la participation des jeunes dans la dynamique de la préparation du forum présidentiel.
Il s’agit, de façon spécifique, de restituer aux délégués, les recommandations recueillies à l’issue des ateliers préparatoires, de réaliser une analyse pertinente de chaque recommandation en lien avec l’état des lieux réel, procéder à un exercice participatif de synthèses des recommandations et enfin, recueillir les contributions des délégués dans la perspective du Forum.
« Je crois profondément à cette rencontre qui, permettrait d’apporter des solutions appropriées aux maux dont souffre la jeunesse togolaise. Le gouvernement a apporté énormément à la jeunesse sur la problématique de l’emploi mais ces efforts sont ignorés par les bénéficiaires » a déclaré le professeur Dodzi Komlan Kokoroko, président du comité d’organisation. Et d’ajouter que «les efforts du gouvernement ne peuvent être perçus comme un correctif aux problèmes de la jeunesse mais comme des débuts de réponses qui méritent d’être affinés»
Au total, 30 recommandations ont été retenues lors des ateliers régionaux préparatoires tenus, à ce effet, en mars 2018. Lesquelles devraient être soumises au Chef de l’Etat lors du Forum Présidentiel de la Jeunesse dont les participants, selon les critères de participation définis, devraient être âgés de 18 à 35 ans, être engagé dans les actions de développement de sa communauté, avoir fait preuve d’aptitudes d’entrepreneurship et de leadership dans les domaines économique, social, TIC, culturel ou sportif, avoir de l’expérience des rencontres de jeunes au plan national ou international, et être membre actif au sein d’associations et organisations de la société civile des jeunes légalement constituées, entre autres.
Finalement un simple effet d’annonce?
Par les différentes étapes franchies dans la préparation du forum, les sillons semblaient être tracés pour que la jeunesse togolaise puisse faire directement part de ses préoccupations au Chef de l’Etat.
Malheureusement, plus rien n’est dit à propos de ce forum, deux ans après l’écoulement de la date initialement arrêtée. Simple effet d’annonce? Report ou annulation? Les supputations vont bon train depuis lors, à défaut justement de situer l’opinion sur les réelles motivations de ce flop.
Fidèles à notre philosophie, nous relançons le débat pour ainsi prendre aux mots, la Première ministre Victoire Tomegah-Dogbé qui promeut la gouvernance axée sur les résultats. Résolument engagé à interpeller les membres du gouvernement actuel sur leurs initiatives et engagements pris publiquement mais qui tardent à prendre corps, le journal FRATERNITÉ questionne donc, à juste titre, le Prof Dodzi Kokoroko. 2 ans après, l’actuel ministre en charge des Enseignements primaire et secondaire, et Président du Comité d’organisation dudit Forum doit absolument situer, une fois de bon, l’opinion publique sur le sujet. Car, comme l’enseigne la maxime, le respect de la parole donnée est homme.
FRATERNITE