Les autorités libyennes ont déjà ouvert une enquête sur la mort de M. Kadhafi, a déclaré le vice-président du CNT Abdel Hafiz Ghoga lors d’une conférence de presse dans la seconde plus grande ville de Libye, Benghazi, ajoutant qu’elles avaient « le code de l’éthique » sur la manière de traiter les criminels de guerre.
Quel que soit celui qui a tué Kadhafi, « il sera traduit en justice », a déclaré M. Ghoga, qui avait déjà annoncé le 23 octobre la « libération » de toute la Libye après la chute des derniers bastions pro-Kadhafi aux mains du CNT.
M. Kadhafi est décédé « mystérieusement » peu après avoir été capturé vivant il y a une semaine à Syrte, sa ville natale, dans le nord de la Libye, avant que son cadavre ne soit transféré à Misrata, à environ 200 km à l’est de Tripoli, la capitale, où il a été exposé en public pendant près de cinq jours.
Les dirigeants du CNT ont déclaré après la mort de Kadhafi qu’il avait été tué dans une fusillade entre ses loyalistes et les combattants du CNT après sa capture.
Toutefois, des rumeurs ont circulé indiquant qu’il avait été délibérément exécuté par les combattants du CNT, et les appels au CNT se sont multipliés pour qu’il mène une enquête complète sur les circonstances de la mort de l’ancien homme fort qui avait dirigé le pays d’une main de fer pendant plus de quarante ans, avant d’être chassé de la capitale en fin août.
Jeudi à Benghazi, M. Ghoga a souligné que (s’il était prouvé que M. Kadhafi avait été tué par des combattants du CNT), il devait s’agir d’un « acte individuel ».
Le président du CNT Mustafa Abdel Jalil a déclaré lundi qu’un comité serait formé prochainement pour enquêter sur la mort de Kadhafi, un jour avant l’enterrement de l’ex-dirigeant et de son fils mardi matin dans un endroit tenu secret dans le désert.
source : Xinhua