5 mai 2005 – 5 mai 2020 : 15 ans aujourd’hui qu’un digne fils du Togo a été exfiltré et contraint à un exil forcé.
Son seul crime, avoir osé dire non, au massacre en prévision de + de 1000 de ses concitoyens.
L’adage nous enseigne en effet, que lorsque l’on refuse, l’on dit NON !
Le plan macabre annoncé eut bien lieu et notre patrie vient à nouveau, la mort dans l’âme, de
pleurer le 27 avril dernier, ses martyrs dont la liste n’a de cesse depuis 57 ans de s’allonger.
Tout ceci, afin de satisfaire à un homme fait de chair comme nous, sa volonté à tenir en esclavage ses concitoyens d’une part, et garantir les intérêts de ses loyaux partenaires d’autre part.
En effet, là où d’aucuns ont commis en 2005, un crime imprescriptible envers la nation, toi digne fils, tu as fait le choix de poser en sens inverse, un acte de conviction, de courage, patriotique aussi imprescriptible, auquel l’on reconnaît un homme d’Etat.
L’histoire continue de s’écrire et retiendra, que ce digne fils est resté constant tant dans son
engagement à servir (et non se servir) son Pays, que dans ses convictions.
Cette constance et envie de continuer à donner au sol qui l’a vu naître, bien souvent au péril de sa vie, avouons-le va au-delà du courage, il s’agit du patriotisme.
Un engagement devenu rare dans le landernau politique togolais où règne le fatalisme, et la peur de pointer le bout de son nez, en faveur du bien-être collectif.
Personne ne veut consentir au sacrifice, et pourtant tous veulent être libre….
Nul ne veut se lancer en premier, espérant que quelqu’un fasse le premier pas…
Or, là où on attend généralement quelqu’un, on ne trouve personne nous enseigne l’expérience.
Cher grand-frère, quand fut venu ce moment le 5 mai 2005, ta génération et la plus jeune
retiendront, que tu n’as point hésité à faire entendre ta voix, fidèle et loyal serviteur du peuple.
Cette voix que d’ailleurs, tu fais constamment entendre de façon multiforme, afin que le cœur de notre bien commun le Togo, soupire enfin vers la liberté.
La leçon : Sans vouloir le reprocher à tout le monde, il serait bon que chacun fasse ce qu’il doit, sans nourrir l’espoir que quelqu’un le ferait à sa place, car là où on attend généralement quelqu’un, on ne trouve personne.
Que la Providence fasse donc abonder en chacun de nous le courage, de puiser en notre for intérieur, la force d’avoir et assumer nos convictions. Et surtout, le faire avec cette constance permanente qui est la tienne, cet esprit du sacrifice de sa personne pour son Pays.
Le temps de l’exil forcé n’est pas, et ne sera jamais éternel. Tu retrouveras les tiens, assurément !
Pleine santé et vie à toi, patriote François Akila-Esso BOKO
Koffi Senam NYAZOZO