Les Eperviers locaux s’envoleront pour le pays de Paul Biya aujourd’hui dans le cadre du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) qui démarrera le 16 janvier. Hier, les 26 acteurs et tout le staff ont été reçus par « Da Vodou » à la primature pour une cérémonie officielle de remise de drapeau. L’égérie de Faure Gnassingbé leur a donné sa bénédiction avant le départ. Une cérémonie riche en couleurs. Il fallait voir les clichés. De l’accoutrement des ambassadeurs et le staff à la remise du drapeau, on se croirait à un spectacle d’une chorale sud-africaine. Mais il faut le reconnaitre, tout était si beau comme on sait si bien le faire. Seulement qu’au royaume, ces genres d’évènements sont souvent synonymes de calme avant la tempête. En témoignent les nombreuses compétitions auxquelles nos ambassadeurs pris part et au cours desquelles les dirigeants ont fait preuve de mauvaise foi. Ces Eperviers locaux se sont qualifiés pour la compétition depuis octobre 2019 et il a fallu remuer ciel et terre avant de toucher les primes de qualification presque 1 an après les qualifications.
Sans oublier le tournoi UFOA B U17 qu’organise le 228. Tout se passait bien et tout d’un coup patatras ! La navigation à vue, la cacophonie, la mauvaise gestion ont conduit à l’exclusion des « Epervillons » de la compétition. A croire que le pays est maudit. Les dirigeants ne font rien qui soit bon jusqu’au bout. Si c’est un sortilège qui leur est lancé, que « Atakitikata » les en délivre, du moins, pour le football qui demeure le seul exutoire pour les Togolais. La seule discipline qui donne du sourire au peuple. Un peuple assujetti, divisé par des dirigeants vautours et une opposition qui se cherche depuis la nuit des temps. Vivement que cette bénédiction de « Da Vodou » dope les locaux à se surpasser pour donner aux supporters et à tout le peuple un petit sourire en ces moments si difficiles.
Source : Liberté N°3306 du 15-01-21