Le sommet conjoint de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest et de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEDEAO-CEEAC), a pris fin dans la soirée du lundi 30 juillet 2018 à Lomé par un communiqué final.
Les travaux qui se sont déroulés sous la coprésidence du Chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé et son homologue du Gabon, Ali BONGO ONDIMBA ont permis à la vingtaine de Chefs d’Etat et de gouvernements présents à Lomé, d’adopter une déclaration dite ‘’Déclaration de Lomé’’ sur « la paix, la stabilité, la sécurité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent » en Afrique.
Le sommet, a indiqué le Ministre togolais des Affaires Etrangères, de la Coopération et de l’Intégration Africaine, Professeur Robert Dussey, avait pour objectif de créer les conditions d’une paix durable et d’un environnement sécurisé dans l’espace commun des deux régions.
Au cours de cette rencontre, les Chefs d’Etat ont examiné la situation sécuritaire générale de l’Afrique de l’Ouest et Centrale et relevé les risques induits par la montée du terrorisme, de l’extrémisme, des trafics d’arme, d’être humain, de drogue ainsi que le blanchiment d’argent et la cybercriminalité.
Ils ont également mis en exergue les acquis de la coopération entre les deux organisations dans les domaines de sécurité et de sûreté maritimes dans le cadre du Centre Interrégional de Coordination des décisions du sommet conjoint CEDEAO-CEEAC du 25 juin 2013 tenu à Yaoundé au Cameroun.
Afin de faire face aux défis sécuritaires, précise le communiqué ayant sanctionné les travaux de Lomé, les Présidents des deux espaces ont relevé la nécessité de renforcer leur relations désormais basée sur une vision partagée des menaces et une approche commune des solutions.
Ils ont par ailleurs prôné une coopération de prévention des conflits et appelé les deux régions à faire la promotion de la paix et la stabilité à travers le renforcement des relations au niveau régional par la mise en place d’un mécanisme d’alerte précoce et de réponse rapide aux crises en impliquant la société civile. « Les Chefs d’Etat s’engagent également à adopter lors de leur prochain sommet, un cadre régional portant convergence de principes constitutionnelles au sein de la CEDEAO et de la CEEAC », indique le communiqué final. Ils ont également décidé d’initier un accord de coopération en matière de « police criminelle » entre les deux communautés. Un accord qui devrait intervenir avant la fin de l’année 2018, souligne le communiqué.
Pour finir, les Chefs d’Etat et de gouvernements des deux regroupements ont convenu de se réunir chaque année en marge du sommet ordinaire de l’Union Africaine et tous les deux (2) ans de manière alternative dans l’une ou l’autre des communautés pour faire le point de la mise en œuvre du contenu de la déclaration de Lomé. Le prochain sommet CEDEAO-CEEAC aura lieu en 2020 à N’djamena au Tchad.
Raphaël A.
afreepress