Le vendredi dernier, une série de violentes descentes des forces de l’ordre a semé la panique dans le quartier de Bè-Kpehenou, situé dans la Commune du Golfe 1, à Lomé, la capitale du Togo. Lors de ces opérations, des blessés ont été signalés, dont un enfant, alimentant l’indignation de la communauté locale.
Vers 19 heures, une équipe des forces de l’ordre a fait irruption dans le quartier de Bè-Kpehenou, bien connu pour être fréquenté par des personnes impliquées dans le tabagisme. À la vue des forces de l’ordre, certains résidents ont pris la fuite, tandis que d’autres ont cherché refuge dans les maisons environnantes.
Les forces de l’ordre ont entrepris d’investir ces maisons à la recherche des fugitifs. Au cours de ces opérations, un jeune garçon, visiblement pris de panique en l’absence de ses parents, a tenté de fermer le portail de sa maison pour empêcher toute intrusion. Cependant, il a été violemment agressé par un membre des forces de l’ordre, recevant un coup de botte au visage, le laissant grièvement blessé et ensanglanté.
Le jeune blessé a été immédiatement transporté au centre de santé le plus proche pour recevoir des soins médicaux, bien avant le retour de ses parents du travail. Ces derniers se sont rendus au commissariat pour porter plainte, mais leurs démarches n’ont pas abouti.
Le père de la victime a exprimé sa frustration en déclarant : « Nous avons été au Commissariat de FIATA à trois reprises et ils sont incapables d’identifier le responsable des forces de l’ordre responsable de cette agression pour qu’il soit sanctionné. Tout ce que l’on sait, c’est que lors de ces descentes, les équipes sont souvent composées de militaires, de la police et de la gendarmerie. »
Cette situation soulève des questions quant à savoir si justice sera rendue à l’enfant blessé par un membre des forces de l’ordre. De nombreux cas similaires ont été signalés à travers le Togo, où l’impunité semble être devenue la norme.
Lors de ces descentes, les voisins ont dénoncé l’intrusion des forces de l’ordre dans les maisons, y compris les chambres et même les toilettes, à la recherche des fugitifs, malgré une coupure d’électricité.
Cette situation, si elle était normale, aurait justifié l’ouverture d’une enquête et des sanctions à l’encontre des responsables de ces violences. La population locale et les défenseurs des droits de l’homme s’indignent des actes de brutalité des forces de l’ordre et appellent à des mesures pour garantir que de tels incidents ne se reproduisent plus à l’avenir.