Le bus de la Société de transport de Lomé (SOTRAL) qui venait de l’entreprise de l’Union (banlieue nord de Lomé) en direction du centre-ville a essuyé ce matin un tir de gaz lacrymogène de la part des policiers de Djidolé communément appelé commissariat Donou.
Les policiers qui étaient sur le point d’aller à la Cour d’appel de Lomé où la chambre d’accusation siège sur l’affaire Pascal Bodjona, du nom de l’ancien ministre de l’Administration territoriale, ont dans une fausse manipulation, tiré sur le bus de la SOTRAL qui était arrivé à leur niveau au moment où ceux-ci partaient.
Le premier tir de gaz lacrymogène s’est explosé entre les policiers eux-mêmes au moment où ceux-ci montaient dans leur fourgonnette.
« Arrivé à l’arrêt commissariat Donou on s’est arrêté et on a descendu les passagers. Je voulais démarrer quand la police a lancé un gaz qui est rentré dans le bus. Les clients sont atteints et la fumée était insupportable. Plusieurs blessés dans le bus et moi-même j’ai beaucoup avalé la fumée. Des gens sont parterre », témoigne le chauffeur du bus.
Une cliente, les yeux en larme nous a confié : « J’étais dans le bus, on est arrivé à l’arrêt bus. A peine étions-nous arrêtés que le bus est inondé par la fumée, nous croyions que c’est le bus qui a pris feu. Dans la bousculade, il y a eu plusieurs blessés. Et c’est les policiers qui sont derrière nous qui tiraient sur nous. Et si nous sommes morts, la faute sera à qui ? Dans quel pays ça arrive », s’est interrogée cette dame.
Cet autre client très remonté, exprime sa colère : « Nous on était devant on pensait que la fumée qui se dégageait c’était suite à une panne dans le bus mais à notre grande surprise la fumait piquait, n’eut été le calme de certains passagers il aurait pu avoir des morts. On déplore l’ignorance, l’amateurisme, l’illettrisme de nos forces de sécurité. S’ils prennent les gaz lacrymogènes pour des pétards ils doivent aller se former », a-t-il indiqué.
Il ajoute « Peut-être qu’ils nous ont pris pour des oiseaux. Comme ils ont tué Douti Simnanlègue par erreur, ils veulent aussi nous tuer par erreur. Ça veut dire quoi ? On ne sait pas s’ils tiraient sur nous mais un gros bus comme ça, ils vont dire qu’ils ne nous ont pas vus ? Même si tu as un œil tu sais que c’est un bus après quand ils sont arrivés ils se sont mis à rire ».
Les blessés ont été évacués à l’hôpital pour y suivre des soins.
Nos efforts pour entrer en contact avec la hiérarchie de la police sont demeurés vains.
lomévi (www.togoactualite.com)