L’on se rappelle de l’affaire du prophète Maranatha Moungonga et sa femme tous deux détenus en 2014 dans les circonstances non conformes au respect de la dignité humaine dans les locaux du Service de recherches et d’investigations de la Gendarmerie de Lomé. Les violations de leurs droits ont conduit la Cour de justice de la CEDEAO à condamner l’État togolais à titre de compensation, le paiement de 250 millions FCFA. Ce fut le 28 novembre 2019.
Le couple avait été assisté à cette époque par les avocats Tchekpi et Djomatin. Ces derniers, selon les clients, n’ont pas régulièrement suivi le dossier quand il a été transmis à la Cour de Justice de la CEDEAO. Contre toute attente, suite à la décision de la Cour communautaire, ils ont évalué leurs honoraires à 136 millions de FCFA sur saisie conservatoire. Ce que le couple Moungonga a contesté et déploré comme un acte de malhonnêteté. Le couple manifeste sa désapprobation et intente une action en justice contre ses avocats.
La première audience a eu lieu le 22 octobre 2019 et c’est ensuite à une série de renvois répétitifs auxquels on assiste. Neuf fois déjà : 22 octobre, 12 ,19 et 26 novembre, 03, 10, 17 et 24 décembre, 07 et 14 janvier et finalement 04 février.
Quel est le pourcentage en matière d’honoraires pour un avocat quand il défend un client ? Pourquoi le bâtonnier de l’Ordre des Avocats, saisi dans cette affaire, n’arrive pas à se prononcer sur les honoraires faramineux de ses collègues ? Ces renvois répétitifs pour délibérer sont-ils motivés ? Autant de questions qui reviennent comme un leitmotiv.
S. A. / Liberté