Dans le canton de Sagbado, les populations attendent de savoir qui sera couronné chef dudit canton, même si elles ont leur petite idée. Des chefs canton et de villages ont-ils intérêt à troubler le processus de nomination du chef dans ce canton frontalier avec le Ghana ? Que s’est-il passé en 2017 suite au décès du chef Togbui Semekonawo d’alors ?
Selon des informations qui nous sont parvenues et que nous avons tenté de vérifier en vain, la quasi-totalité des chefs qui devraient avaliser la désignation de celui qui avait été choisi, s’étaient entendus ; ne restait que la rédaction et la signature du procès-verbal devant acter la réunion. Mais parce qu’il faisait déjà tard, il a été convenu qu’ils se retrouvent le lendemain pour terminer le travail commencé la veille.
Seulement, dans la nuit, un préfet du Golfe, récemment démis de ses fonctions aurait téléphoné au chef de Zanguera pour lui intimer l’ordre de rester en dehors du processus. Et le lendemain, pour des raisons qui restent encore à déterminer, le procès-verbal n’a plus été signé.
Samedi, nous nous sommes rendus chez le chef de Zanguera, Togbui Hounkpeto pour comprendre ce qui s’était passé. Puisqu’il nous revient qu’il avait participé à la réunion qui avait acté le nom du remplaçant du chef défunt. Mais il s’est refusé à tout commentaire, se murant dans le silence. Il nous a fait comprendre qu’il ne peut pas se prononcer, ni sur ce qui s’était passé cette nuit-là, ni sur l’information selon laquelle l’ancien préfet lui aurait écrit une note lui demandant de se tenir en dehors du processus de désignation. Nous sommes repartis bredouille.
Il nous revient également que des acteurs de la crise qui prend racine à Aflao Sagbado, le chef Togbui Djidjolé aurait également joué un rôle. Positif ou négatif ? Les jours à venir nous situeront. Mais une chose est sûre, la chefferie au canton de Sagbado est loin de connaître son épilogue ; en attendant peut-être d’autres développements dans un futur proche.
Aux dernières nouvelles, on apprend qu’un autre membre de la famille, pressenti pour remplacer le chef défunt n’aurait pas passé avec succès le test d’enquête de moralité. Mais que reproche-t-on en fait à celui dont le nom avait recueilli l’assentiment des autres chefs et dont le nom était accepté lors de la fameuse réunion ?
Godson K.
source : Liberté