Le 1er juin, c’est la journée de l’arbre au pays des Gnassingbé. Elle a été instituée par Eyadema 1er et perpétuée, même après que celui-ci a cassé la pipe.
Le cérémonial a été encore respecté ce mercredi et a vu les officiels et la bourgeoisie du Togo, c’est-à-dire tout ce qu’il y a de « vrais quelqu’un » mettre des plants en terre. Si seulement le « baobabier » savait le bonheur que ce 1er juin 2016 allait procurer à ses compatriotes !
C’est vrai que l’arbre est utile. Il donne de l’ombre, fournit du bois de chauffe, de la planche, fait tomber la pluie, fournit aussi du bâton pour chicoter bien bon les élèves et les enfants récalcitrants. Mais ce n’est pas à ces utilités que l’on fait allusion. Ce 1er juin a offert l’occasion de retrouver un gars qu’on avait perdu de vu depuis « xoxo » longtemps : Alex Yotroféï Massina alias Monsieur tort…
Dans le cadre de cette journée, à part les officiels qui ont fait « plantement » de beaucoup d’arbres – ils en ont fait à la place de « Woabé » qui est au pays du karaté -, des galonnés aussi ont marqué l’événement, en allant planter des arbres sur le site du camp de Zowla. Parmi les planteurs, on a retrouvé le Majeur général des FAT, Félix Kaganga, mais aussi et surtout…Alex Yotroféï Massina. On parie que les gens ont même oublié que quelqu’un de ce nom a existé sur la terre des ancêtres de nos aïeux. Tant cela fait longtemps qu’il est passé dans l’ombre et qu’il ne s’est plus signalé.
En entendant juste son nom, certains doivent commencer à faire dans leur froc et trembler, comme Tom Sawyer qui croise Joe l’Indien sur sa route en allant au WC. Parce que le gars n’est pas un enfant de chœur. Son nom même est quasiment le synonyme de tort…Il fut un temps – on ignore s’il a changé -, lorsqu’il dirigeait la société anonyme à responsabilité limitée appelée ANR, Agence nationale de torture, que dis-je, de renseignement, la torture était la ration quotidienne de ceux qui avaient le malheur de tomber dans ses filets. Le gars en distribuerait, comme un guichet automatique de banque qui vomit du lougoubiri (argent). On se rappelle qu’une de ses victimes dans l’affaire Kpatcha Gnassingbé l’avait même décrit comme le diable, à cause de ses caresses version ANR.
Vraiment, seules les montagnes ne se rencontrent pas. Eh Alex Yotroféï, ravi de te revoir…
Source : Liberté / 27avril.com