Un texte législatif n’a suscité autant de débat au sein de l’opinion nationale ces derniers temps en raison notamment du caractère illégitime des députés qui l’ont adoptés, leur mandat étant arrivé à terme. Le changement constitutionnel opéré en catimini et nuitamment par le députés à moins de 3 semaines des élections législatives et régionales ne passe pas.
Même si la contestation n’a pas été violente, elle s’est quand-même manifestée. La majorité des Togolais ont montré leur attachement à la constitution de 1992 qui promeut la limitation des mandats et l’élection du président de la République par suffrage universel direct.
Cette dénonciation a amené le président de la République a ordonné une seconde lecture du texte qui a été déposé sur la table du gouvernement le 28 mars 2024 par le bureau de l’Assemblée nationale.
“Toute chose étant perfectible, et au regard de l’intérêt suscité au sein de la population par le texte depuis son adoption, le Président de la République a demandé ce jour à la Présidente de l’Assembée nationale de faire procéder à une deuxième lecture de la loi adoptée”, lit-on dans le communiqué du président de la République.
Ce qui va détendre un peu l’atmosphère à quelques jours de l’ouverture de la campagne électorale.
Selon les usages législatives, un texte renvoyé en relecture ne doit plus venir à la plénière au cours de la même session. On peut espérer que le texte ne reviendra pas avant les élections où le peuple se prononcera en élisant de nouveaux représentants à l’assemblée nationale.
Toutefois, la vigilance doit être de mise.
Notons que les évêques du Togo avaient appelé le chef de l’état à ne pas promulguer le texte.
source : togoscoop.tg