Le président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Jean-Pierre Fabre, a vivement réagi au report inattendu du calendrier électoral par le gouvernement, à moins de 24 heures du début de la campagne électorale pour les élections législatives et régionales.
Fabre n’a pas hésité à qualifier cette décision de provocation flagrante de la part du pouvoir en place. « Ils croient qu’ils peuvent faire dans la provocation tout le temps », a-t-il déclaré, exprimant son exaspération face à ce qu’il perçoit comme un jeu dangereux de la part du gouvernement.
Le report de ces élections, déjà préalablement repoussées, a suscité l’indignation de Fabre qui demande un « retrait pur et simple » du texte constitutionnel, arguant que les circonstances troubles de son adoption ne peuvent être tolérées. Pour lui, le gouvernement a franchi la ligne en violant les lois et la constitution du pays.
Soulignant l’illégitimité actuelle de l’Assemblée nationale, dont le mandat a expiré fin décembre 2023, Fabre a critiqué le rôle de cette institution dans le processus électoral. Il estime que l’Assemblée nationale devrait plutôt ouvrir un débat national inclusif, plutôt que d’agir de manière unilatérale.
À ce jour, aucune nouvelle date n’a été annoncée pour la tenue des élections législatives et régionales, plongeant le pays dans une incertitude politique croissante. Dans ce contexte de méfiance et de tensions, la population togolaise reste en attente de clarifications et d’actions concrètes de la part des autorités.
@togoactualite.com