Depuis le 19 août 2017, les Togolais ont retrouvé opportunément un nouveau souffle dans la lutte politique qui semblait s’essouffler, grâce à Me Tikpi Salifou Atchadam et au PNP. Ils maintiennent allumée depuis lors la flamme de la contestation qui continue de brûler et troubler le sommeil du pouvoir qui ne semble pas près de pardonner à ce panafricaniste intègre, originaire de la région centrale assimilable à la partie septentrionale du pays. Pendant longtemps au Togo, on a fait croire qu’il y a un Nord acquis au pouvoir politique incarné par les Gnassingbé et que ce Nord serait mobilisé dernière Eyadèma et plus tard Faure.
L’entrée tonitruante de Tikpi dans l’arène politique il y a peu, après avoir fait un travail de terrain et en profondeur, a mis complètement à nu le faux mythe d’un Nord acquis au régime cinquantenaire contre le Sud acquis à l’opposition. Il suffit de revoir comment tant à Kara, prétendu fief du pouvoir que dans toutes les autres localités du Nord, les meetings du PNP faisaient foule jusqu’à ce que, par des moyens illégaux et antidémocratiques, Faure Gnassingbé et sa clique de miliciens, gendarmes, policiers et militaires commençaient par étouffer les voix dissidentes qui ne veulent plus s’aligner sur les desiderata du pouvoir RPT/UNIR pour sa mauvaise gouvernance.
Aujourd’hui, il est clair que les citoyens sont tous fatigués d’être gouvernés par une même famille et pire de la plus mauvaise des manières. Selon des indiscrétions, pour avoir été involontairement à l’origine de l’humiliation du pouvoir en place par sa popularité, celui-ci n’est pas prêt à la lui pardonner. Deux plans seraient échafaudés : faire en sorte que Me Tikpi Atchadam vive en exil forcé ou s’il doit vivre au Togo, procéder à son élimination physique. C’est apparemment à ce prix que le clan Gnassingbé et ses profiteurs estiment pouvoir se venger de lui et s’assurer qu’il ne troublera plus jamais leur sommeil. En tout cas, hors de question qu’il arrive demain à la tête de la République en se présentant à des élections.
Le pouvoir est conscient de ce que la pression dans le pays est très forte et que toute tentative de passage en force de la part du pouvoirnRPT/UNIR, selon les informations, pourrait conduire au pire. Dans
ce contexte, il y a certains dignitaires musulmans du Togo qui se sont concertés dernièrement au domicile d’un éternel conseiller de la Présidence. Ils étaient au nombre de cinq (05). Le but, c’est de
définir les stratégies de la récupération du pouvoir au cas où Faure Gnassingbé le perdrait. Selon cette stratégie, ils vont favoriser la religion musulmane au cas où Faure tomberait en prenant soin d’écarter Tikpi.
Etant donné que le leader du PNP est musulman et que c’est lui qui a enclenché la lutte et obtenu la mobilisation de la grande majorité des musulmans derrière lui, ils voudraient les favoriser en apparence (soulignons-le clairement) car le pouvoir musulman de récupération ne fera rien comme le souhaiterait le Président du PNP pour le bien du peuple en récupérant le pouvoir. Suite à cette rencontre à cinq, le conseiller a été dépêché aux USA où séjourne le Gal Séyi Mémène accusé dès le départ par le pouvoir d’être un soutien financier pour Tikpi Atchadam. Dans le but de le convaincre de ne plus soutenir son neveu Atchadam.
Il y a des détails sur lesquels on reviendra au besoin. Le plus important est que les 14 partis de la grande coalition de l’opposition doivent resserrer leurs rangs et redoubler de vigilance car le pouvoir a un plan qui consisterait à se servir d’un membre de la coalition contre un autre pour faire éclater le regroupement.
Nicolas S.
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