« Gourmandise politique et caprice d’enfant gâté », c’est en ces mots que l’ancien ministre de l’Intérieur, Me François Akila Esso Boko résume les abus de pouvoir de Faure Gnassingbé qui, en complicité avec des députés dont le mandat a expiré, s’apprête à modifier pour une ènième fois la Constitution du Togo.
Les informations circulent sur cette « modification constitutionnelle en catimini », comme l’appelle l’ancien ministre de l’Intérieur, depuis quelque temps. Le projet est d’ailleurs en étude à la Commission des lois de l’Assemblée nationale, une institution dont le mandat des membres était arrivé à terme depuis décembre dernier.
Les interpellations des organisations de la société civile et autres acteurs sociopolitiques ne semblent pas arrêter les auteurs de cette forfaiture.
« Par quelle alchimie juridique et politique, un parlement sortant peut-il procéder à la modification de la Constitution, à 1 mois d’un scrutin annoncé en vue de son remplacement ? Fuite en avant ou délit d’initié politique ? », se demande Me François Boko.
Que ce soit Faure Gnassingbé, les députés complices acquis à cette funeste entreprise, tous sont décidés à foncer dans le mur. L’ancien ministre de l’Intérieur demande donc « au régime de Faure Gnassingbé d’arrêter cette instrumentalisation des institutions à des fins de pérennisation d’un système qui n’a pour base qu’à peine 10% de l’électorat qu’exploite la « minorité pilleuse » pour paraphraser le Chef de l’Etat ».
Il rappelle que c’est depuis 2005 que Faure Gnassingbé n’a cessé de prendre les institutions de la République comme des jouets qu’il manipule comme un « enfant gâté ».
« Faure a usé et abusé de son pouvoir tel un jouet que « papa » lui a légué ; et il ne sait plus quoi en faire. A force de tirer sur la corde elle peut se briser », avertit-il, avant de s’interroger : « La patience des Togolais n’a-t-elle donc pas de limites ? ».
Source: laternative.info