Le ministre des enseignements primaire et secondaire et son collègue de la fonction publique ont donné suite au mot d’ordre reconduisant la grève des enseignants prévue pour le mercredi 10 et jeudi 11 novembre prochains.
Dans un courrier adressé ce 9 novembre aux responsables de la FESEN, le Ministre de la Fonction publique, du travail et de dialogue social, Gilbert BAWARA indique aux responsables de la FESEN que les cessations des activités pédagogiques qu’ils projettent les 10 et 11 novembre contreviennent aux dispositions prévues par l’article 324 du code du travail qui prescrit « des négociations préalables et le respect d’un préavis de dix (10) jours ouvrés ».
Le Ministre BAWARA informe les grévistes qu’une telle cessation d’activités pédagogiques constituerait bel et bien « une grève illicite et irrégulière, avec les conséquences qui s’en suivront ».
« Il n’est ni conforme aux lois et règlements en vigueur, ni dans les usages et la pratique, de prétendre, comme vous le faites, exercer la continuation ou la suite d’une grève initiée ou entamée plus d’une année auparavant et ainsi de s’affranchir des dispositions légales en vigueur en matière de négociations préalables et du respect du délai de dix (10) jours ouvrés de préavis », souligne-t-il.
« Il va de soi que les agents qui participeront à un mouvement illicite et irrégulier s’exposeraient à l’application de mesures disciplinaires prévues par les textes, au-delà des mesures administratives déjà annoncées par le ministère en charge de gérer le personnel mis à sa disposition », poursuit le ministre.
De son côté, le ministre des Enseignements Primaire, Secondaire, Technique et de l’artisanat, Dodzi Kokoroko a instruit les directeurs régionaux de l’éducation à prendre des dispositions nécessaires pour faire contrôler la présence effective des enseignants et chefs d’établissements.
« A la suite de cette opération de contrôle qui s’étendra sur les deux jours de grève illicite annoncée, vous devez communiquer une liste fiable des enseignants et chefs d’établissements qui auraient abandonné leur poste. Il sera purement et simplement procéder à leur remplacement par d’autres candidats aux fonctions enseignantes, afin d’assurer la continuité du service public de l’éducation nationale », a écrit Dodzi Kokoroko dans une lettre adressée aux DRE.
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