Lorsqu’un pays atteint un niveau élevé de corruption et de malversations au point où les femmes soient devenues les actrices principales des scandales financiers, le Pays aura donc atteint l’apogée de la déconfiture morale, sociale et économique.
Myriam Dossou d’Almeida est Directrice Générale de l’Institut National d’Assurance Maladie (INAM) depuis 2012.
Depuis 7 ans donc, elle gère avec une rare rapacité les prélèvements d’office sur les salaires des fonctionnaires togolais pour assurer les cas de maladies pour eux et leurs familles.
L’audit de contrôle qui vient de mettre à nu la gestion patrimoniale de l’INAM par Myriam DOSSOU et ses complices n’est que la face visible de l’iceberg.
Combines fructueuses avec des compagnies d’assurances, arrangements des assurances pour des personnes qui n’ont pas droit, accumulation de fortune au détriment de l’Institut, vie de princesse, folles dépenses, prestataires fictifs et de vitrine etc.
On se demande à ce jour si dame DOSSOU fera son entrée au panthéon des fossoyeurs impunis de l’économie togolaise ou va-t-elle répondre de la mauvaise gestion qui est décriée depuis quelques jours.
Sur l’audit, il est question de s’inquiéter sur l’avenir de l’INAM si les dépenses et les combines dans les passations des marchés ne sont pas réparées et continuent de plus belle.
Le rapport de la commission de l’audit est assez explicite sur les dérives menées à l’INAM en 2016 et 2017.
Selon le rapport dans son opinion générale, « l’exécution des marchés réalisés au cours des exercices 2016 et 2017 n’est pas conformes aux dispositions légales et réglementaires. » Naturellement, une telle conclusion entraîne un déséquilibre du système de fonctionnement de la boîte, étant donné que ce sont des milliards de Francs de contribuables qui sont en difficulté.
L’audit a permis de découvrir que c’est le désordre qui règne dans la planification des passations, avec des documents et dossiers jetés en vrac sur des millions des Francs engagés pour satisfaire des besoins de prestations : achats, services et consultants.
L’opinion nationale et internationale a besoin des explications claires des premiers responsables de l’INAM, en premier lieu la Directrice.
Les institutions de lutte contre la corruption, toujours en léthargie peuvent également se pencher sur cette affaire pour éclairer l’opinion.
Quand à Myriam Dossou, prise en fragrant délit de malversations selon l’audit de contrôle, elle devrait sauver l’honneur des femmes en expliquant comment elle en est arrivée là et si la colossale fortune à son actif est acquise sur la base de son salaire.
Les femmes honnêtes attendent des réponses claires et nettes.
Carlos Ketohou
Source : L’Indépendant Express