Dans une déclaration conjointe, les principaux partis de l’opposition togolaise, notamment l’ANC, l’ADDI, le FDR, le PSR et le Front citoyen Togo Debout (FCTD), ont vivement condamné le report des élections législatives et régionales et ont dénoncé ce qu’ils qualifient de coup d’État constitutionnel.
Le mardi 3 avril 2024, alors que ces partis s’apprêtaient à lancer leur campagne électorale, le président de la République a surpris en annonçant par communiqué la suspension du processus électoral. Cette décision est justifiée par la nécessité pour l’Assemblée nationale de mener des consultations plus larges avec les acteurs nationaux avant de délibérer à nouveau sur un éventuel changement de la Constitution.
Les signataires de la déclaration ont fermement condamné cette manœuvre du régime, accusant celui-ci de vouloir imposer son coup d’État constitutionnel par tous les moyens. Ils ont souligné que le corps électoral ayant été convoqué par décret, il est juridiquement impossible de suspendre la campagne électorale et de reporter les élections par simple communiqué.
De plus, ils ont rappelé que l’Assemblée nationale, dont le mandat a expiré depuis plusieurs mois, n’a pas la légitimité juridique pour réécrire une nouvelle Constitution ni pour mener des consultations en vue d’une nouvelle délibération.
Face à cette situation, les partis de l’opposition ont affirmé que le processus électoral en cours doit se poursuivre et ont appelé tous les candidats à poursuivre leur campagne sur l’ensemble du territoire national.
En signe de protestation contre ce qu’ils considèrent comme une tentative de déstabilisation du processus démocratique, l’opposition a appelé la population à se joindre à eux lors de grandes manifestations prévues pour les 11, 12 et 13 avril 2024 à Lomé.
Cette déclaration conjointe des partis de l’opposition témoigne de leur détermination à défendre la démocratie et l’État de droit au Togo, alors que le pays traverse une période de turbulence politique.
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