Chantal Djigbodi Yawa TSEGAN, cadre de l’administration fiscale au Togo, est une femme très belle mais également chanceuse. Natif du grand Kloto, elle était, dans un passé récent, à la remorque d’un certain Gabriel Mawulawoè AMEYI, l’ancien député qui drainait derrière lui avec son club Maranatha de Fiokpo la population de la région. Chantal Yawa Djigbodi Tsegan est apparu dans la politique comme un cheveu dans la soupe. Militante UNIR, elle s’est vue confier la questure de la législature précédente avant d’occuper depuis 5 ans la Présidence de l’Assemblée nationale dont le mandat est en cours d’achèvement. Une ascension fulgurante qui l’a propulsée au deuxième rang des personnalités politiques du pays. Chantal Djigbodi Yawa Tsegan est le symbole de la fameuse politique de « promotion » de la femme au Togo, à l’instar d’autres qui sont aux postes de responsabilités dans le pays.
Mathis Bright Foly Toulan, quant à lui, est né le 19 juin 2002. Il est le fils de Chantal Yawa Djigbodi Tsegan, issu d’une précédente union. Garçon très brillant, bilingue (anglais –français), fierté de sa mère, BAC scientifique à 16 ans au Cours Lumière à Lomé, Mathis est un grand mordu du football malgré son surpoids. Pendant que la plupart de ses amis de promotion intègrent les universités en France et aux USA, lui ne cherche qu’à réaliser un rêve : intégrer un centre de formation de Football. Il s’inscrit à l’ICEF (International Center of European Football), aujourd’hui « Paris Saint-Germain Academy Pro Residency Greater Geneva ». Ce prestigieux Centre se trouve à Publier, une commune française dans le département de la Haute Savoie en bordure du Lac Léman, situé entre la France et la Suisse. Une station balnéaire pour tout dire. Mathis y a passé deux ans, de 2019-2020 et de 2020 à 2021. Coût de la formation (tout fourni), plus de 100 mille euro l’année (environ 65 millions par an, soit 130 millions de FCFA en 2 ans). En rappel, Chantal Yawa Djigbodi Tsegan n’est qu’une fonctionnaire de l’administration fiscale et venait à peine de prendre la tête de l’Assemblée nationale.
La fin de la première année et le début de la deuxième était compliquée pour Mathis à Publier à cause de la crise sanitaire (Covid-19). Sa mère décide de le faire rentrer d’urgence à Lomé fin 2020 où il est resté jusqu’en avril 2021 avant de retourner au Centre à Publier. Les deux années à Publier n’ont pas donné grand-chose. Son agent, un très bon ami à sa mère, Monsieur AJAVON (imprimeur à Lomé), lui trouve une place dans un club à Châteauroux pour la rentrée de septembre. Sa mère n’était pas très emballée par cette proposition au vu des deux années pas concluantes à Publier avec la somme astronomique engloutie. Malgré tout, il intègre ce nouveau centre de formation fin 2021. Les frais de formations sont estimés à 60 mille euro (39 millions de FCFA) pour une année. Il ne restera dans ce nouveau centre que 4 mois. Il était en surpoids (115kg) et avait de la peine à en perdre.
Fin décembre, il désiste et le reste de l’argent est perdu. Au centre de Châteauroux, Mathis disposait d’un appartement F3 (3 chambres, 2 salles de bain), une ménagère (entretenir son appartement, lui faire à manger, laver ses habits, etc.). Du centre de Châteauroux, Mathis faisait souvent des virées à Paris où il retrouvait certains de ses amis du Cours Lumière. Location des voitures de luxe pour prendre des photos sur les Champs Elysées, prise d’assaut des restaurants de renommée (Fouquet, Alsace, etc.), achat à la maison Nike (sa marque adorée) avec des factures assez onéreuses. Les montres de grande qualité pour lui-même et ses amis, les sacs de grandes marques pour les filles, tout passait.
La Présidente de l’Assemblée Nationale adore les foulards de grande marque comme on le voit à chacune de ses sorties. Son fils s’occupait des courses à Paris (Gallery la Fayette), foulard (hermès) 500 euros (327 000 fcfa) la pièce, il en prenait en nombre suffisant pour sa mère pendant que dans l’administration togolaise, le fonctionnaire continue de percevoir un salaire de misère.
Pour les 18 ans de son fils, Chantal Yawa Djigbodi Tsegan offre à Mathis une Camaro porche maison, immatriculation RT 9770 BD (selon les options, les prix oscille entre 20 mille jusqu’à 52 mille euros voire plus, soit environ 34 millions de FCFA). Pour ses 20 ans, il abandonne la Camaro, sa mère lui offre une Mercédès CLA 45 (photo de l’arrivée de la Mercedes à Lomé, vous pouvez chercher vous-même le prix sur internet) qu’il roule actuellement. Jusqu’à une période récente, il roulait sans permis de conduire, flanqué de ses deux soldats, lui servant de garde du corps (Pali et Alphonse).
Lorsqu’il commet une gaffe en circulation et c’est ce qui arrive souvent, les agents interviennent rapidement pour l’exfiltrer, le temps de gérer la victime. Même les enfants de feu Eyadema ne bénéficient plus de ses privilèges. Peut-être qu’il a fini par obtenir un permis de conduire ces derniers moments. L’aventure en Europe ayant tourné court, Mathis s’est finalement inscrit à un busness school à Accra, mais est régulièrement aperçu à Lomé à bord de sa Mercedes. Mathis n’est pas le seul enfant « gâté » de sa mère. Son petit frère Y. A et sa petite sœur Z. A d’une autre union de sa mère (des enfants) reçoivent souvent 1 million de FCFA pour leur shopping du week-end. La vie est belle, n’est-ce pas ?
La présidente de l’Assemblée nationale passe souvent ses vacances à Dubai. C’est la nouvelle destination des nouveaux riches et des parvenues. En août 2021, elle y était avec toute sa famille et son aide de camp (un capitaine). Descente dans un hôtel 5 étoiles. Pour les courses, elle a acheté presque tout à Dubai (Pagnes, bijoux, sacs, habits, dessous, parfums, couverts). A la fin, trop de valises pour être embarqués sur Emirates, le reste des valises est rentré par container.
A Lomé, les chantiers poussent dans la discrétion, des voitures de luxe sont garées dans certaines maisons où défilent pasteurs et marabouts. Le syncrétisme religieux est devenu une pratique très répandue dans les cercles du pouvoir. Devenue très riche, dame Chantal Yawa Djigbodi Tsegan se lance dans l’accaparement des terres dans le Kpelé, quitte à provoquer des conflits fonciers. Agavé, Goudevé, Adeta, elle acquiert des hectares par centaines, entre dans des conflits avec ses voisins qu’elle menace de démolir les bâtisses trop imposantes sous sa clôture.

Chantal Yawa Djigbodi Tsègan est une fonctionnaire de l’administration fiscale avant de devenir questeur dans la législature précédente et présidente de l’Assemblée nationale actuelle. Où a-t-elle trouvé de l’argent pour ses dépenses onéreuses, pour une vie de prince à New York de son fils ? L’Assemblée nationale a-t-elle une caisse noire, où notre chère présidente est-elle une industrielle ?
Des faits dont on a connaissance. Qui a alors souvenance de la dernière fois que la Présidente de l’Assemblée nationale a construit une école, financer un forage, équiper un centre de santé, construit une bibliothèque ou un centre informatique pour les élèves, offert des bourses aux étudiants ? Le service de radiologie de l’hôpital de Kpalimé était hors d’usage durant plusieurs mois, il a fallu une dénonciation sur cette page pour que cette radio soit réparée. N’y a-t-il pas une indécence à voir des autorités dépenser autant d’argent pendant que les écoles s’effondrent sur les enfants, que les centres de santé manque de tout y compris des sérums anti venimeux pour sauver des vies humaines, que l’eau potable est une denrée rare dans certaines contrées, que la misère se propage partout ? Que des femmes accouchent dans des conditions exécrables ? Que les jeunes sans emplois manquent de moyens pour se lancer dans l entrepreunariat ?
Et quand ces prodigalités viennent de la Présidente de l’Assemblée nationale dont la mission de l’institution est de voter des lois et de contrôler l’action du gouvernement, c’est le comble. En France, Jean Luc Mélenchon lançait aux policiers : « La République c’est moi ». Au Togo, la République, ce sont les « femmes ».On nous a fait croire qu avec les femmes au gouvernement et à la tête des Institutions, la gouvernance sera vertueuse, nous sommes en face d une catastrophe. Déclarer vos biens !
Ferdinand Ayité / FB