Très souvent, certains citoyens togolais accusent, à tort, l’opposition être à l’origine des souffrances et misères qui accablent les 8 millions d’habitants de notre pays.
Certes, les personnes qui animent l’opposition togolaise sont loin d’être des anges parfaits et personne ne peut nier leur part de responsabilité dans les résultats mitigés de la lutte populaire de libération des griffes de la dictature.
Toutefois, peut-on faciliter dédouaner les 8 millions de citoyens ordinaires de leurs propres responsabilités ?
Quelles sont les conséquences de notre indifférence, démission ou résignation, complicité ou cupidité face à la dictature au Togo ?
Combien sont ces Togolais(es), étudiants, enseignants, fonctionnaires, notaires, dignitaires traditionnels, etc. qui, lors des élections au Togo, acceptent de trafiquer les résultats au profit de la dictature en échange d’un bon repas le jour du vote ?
Combien sont ces Togolais(es) qui vendent leurs âmes à la dictature en acceptant de voter pour les membres personnes qui sont à l’origine de l’enfer et la misère qui étendent leur règne sur la terre de nos aïeux ?
Comment sont ces Togolais(es) qui, contre un sac de riz de 5 kg et/ou un t-shirt à l’effigie du dictateur, acceptent volontiers de prolonger de 5 ans leur souffrance et désespoir dans la prison à ciel ouvert qu’est le Togo ?
Avant de commencer ou de continuer à incriminer l’opposition qui, pour rappel, n’a jamais eu le privilège de faire sa preuve à la direction des affaires du Togo, as-tu pensé à mesurer ta part de responsabilité personnelle dans la faillite de ton pays ?
Lorsque, conscient(e) des dangers de détournement de ton propre suffrage contre la dictature, tu fais le choix de la négligence en ne protégeant pas ton propre vote, est-ce également la faute d’un parti politique de l’opposition ?
Le temps est venu pour *chaque citoyen togolais ordinaire* de prendre la mesure sincère de sa propre responsabilité dans la faillite de notre pays.
Le temps est venu pour *chaque citoyen togolais ordinaire* d’agir en conscience et en conséquence pour stopper la propagation effroyable de l’épidémie de la médiocrité, de la pauvreté, d’absence de fierté, de dignité et d’humanité.
Kokou Philippe AMÉDODJI
Liège, le 23/05/2023