Selon le ministère de l‘enseignement primaire, secondaire, de l’artisanat et de la formation professionnelle, les grossesses des jeunes filles en milieu scolaire a connu une légère baisse de 15% soit 555 cas de grossesse en moins au cours de l’année scolaire 2021-2022 que celle précédente.
Mais les chiffres restent toujours alarmants. 3160 jeunes filles scolarisées étaient tombées enceintes l’année scolaire dernière. Sur les 5 régions que compte le Togo, la région des Plateaux caracole en tête de ce triste peloton suivie de la région de la Kara. La grande majorité des filles qui tombent enceintes le sont par leurs camarades garçons. Le sexe s’est banalisé en milieu scolaire. Pour preuve les nombreux sextapes qui ont alimenté les réseaux sociaux et qui se passaient dans les établissements scolaires, les nudes des élèves qu’on retrouve dans les téléphones portables, accentuent le phénomène. Et le réseau social TikTok est venu aggraver une réalité que les associations, les autorités scolaires tentent d’endiguer.
Les causes de ce phénomène sont nombreuses. Outre l’absence d’un programme scolaire efficace qui éduque sur la sexualité déjà à partir du collège, on note l’absence et la démission des parents dans l’éducation et l’accompagnement des enfants dont certains sont abandonnés, livrés à eux-mêmes et n’ont pour échappatoire que la recherche de quoi se nourrir. Et pour les jeunes filles cela passe par les hommes auprès de qui elles trouvent quelques moyens financiers en échange de sexe.
La loi du 10 mars est-elle toujours appliquée? Ses résultats pour l’instant ne produisent pas les effets escomptés.