Les enseignants-chercheurs et le personnel administratif, technique, et de services (PATS) de l’Université de Lomé (UL) sont plus que déterminés à obtenir satisfaction pour leurs revendications. Ils ont observé un mouvement d’humeur ce jeudi 23 mai 2024 – le troisième en une semaine – au carrefour du Cinquantenaire pour exprimer leur mécontentement et lancer un appel à Faure Gnassingbé, Chef de l’État.
« Ihou dégage ! Chef de l’État au secours ! Non au dilatoire ! Oui à un dialogue sincère ! » Tels sont les messages scandés tout au long de la manifestation et que l’on peut également lire sur les pancartes des manifestants.
Ce mouvement d’humeur fait suite à une rencontre avec le ministre Ihou Wateba mardi dernier et une autre avec le président de l’UL, Prof. Kpodar Adama, dans la matinée du jeudi 23 mai. Selon les informations, ces rencontres n’ont rien donné de probant.
« Nous avons signifié au président que notre mouvement d’aujourd’hui allait se tenir. Il se pourrait même que ça continue. Il nous a dit de lui laisser un peu de temps. Pour l’instant, ce n’est pas lui notre problème. Quand nous manifestons, ce sont les malentendus créés par d’autres avant qu’il n’arrive. Tant que nous n’aurons pas satisfaction à nos revendications, il y aura toujours ça. Il nous a dit que dès la semaine prochaine, lui et son collègue de Kara vont prendre leur bâton de pèlerin pour essayer de voir qui peut répondre à nos revendications puisque le ministre a dit qu’il ne pouvait plus », a relaté un responsable syndical.
Quant au ministre, le personnel demande purement et simplement qu’il « dégage ». « Le ministre, notre ministre nous a clairement signifié que si nous ne sommes pas contents, d’aller voir le Président de la République. Or, c’est lui notre ministre de tutelle. S’il n’est pas capable de défendre nos droits, pourquoi est-il alors à ce poste ? Les camarades demandent qu’il dégage », s’est interrogé le Professeur Mohou Mensanh, de la Faculté des Sciences.
Pour rappel, les revendications n’ont pas changé. « Ce qui motive ces manifestations, c’est que les enseignants de l’Université ainsi que les PATS ont été patients depuis 2011 parce qu’il faut dire qu’il y a eu les accords de 2011 qui ont concédé des reliquats aux enseignants du supérieur et jusqu’à ce jour ces reliquats n’ont pas été soldés. Ensuite, il y a eu des avantages, notamment les 5 % de 2020 et les 10 % de 2022. Et jusqu’à ce jour, ces avantages n’ont pas été concédés aux enseignants », a indiqué le Professeur Mohou Mensanh, enseignant à la faculté des sciences, lors du premier sit-in organisé au même endroit le 17 mai dernier.
Outre ces revendications, le personnel de l’Université réclame l’autonomie de l’Université de Lomé, la résolution des problèmes liés aux retraités, et l’annulation de l’affectation du Secrétaire Général du Syndicat de l’enseignement supérieur du Togo (SEST), Dr. Hounsi Ayi Djifa, à l’École Normale Supérieure (ENS), jugée comme une sanction pour son engagement syndical.

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