Ne dit-on pas que les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites ? Ce principe cher aux juristes ne va pas voir son application en ce qui concerne la marche silencieuse prévue le samedi 31 mars prochain par la Synergie des travailleurs du Togo (STT).
Selon un communiqué rendu public ce mercredi par cette centrale syndicale, cette marche silencieuse par laquelle les travailleurs veulent protester contre l’arrestation et l’incarcération de quatre (4) de leurs camarades enseignants, ne pourra pas avoir lieu à cause de la suspension des manifestations publiques conclue par les politiques, dans le cadre du dialogue politique.
Cette interdiction, selon professeur Atchi Walla, secrétaire général du Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT), a été notifiée aux responsables de la coordination générale de cette centrale syndicale, lors de la rencontre qu’ils ont eue avec le président de la délégation spéciale de la ville de Lomé, le contre-amiral Fogan Adégnon.
« Sur le plan manifestation, il nous est donc demandé de rentrer dans la dynamique et de respecter cet accord en tant qu’acteur social. Par conséquent, nous demandons à tous les camarades de bien vouloir rester chez eux en silence mais mobilisés », indique le document de la synergie.
La coordination générale de la STT appelle cependant tous les travailleurs des secteurs de l’administration générale, du secteur de l’éducation et de la santé membres de la synergie à répondre présents à l’assemblée générale du vendredi prochain. Certainement pour prendre d’autres mesures.
Pour rappel, quatre (5) enseignants ont été interpellés à Kara (420 km au nord de Lomé) et mis en prison lors d’une manifestation spontanée de soutien à un des leurs convoqués à la gendarmerie de cette ville.
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