La Commission africaine des droits de l’homme et des Peuples (CADHP) dit suivre avec intérêt la situation au Togo, où le régime de Faure Gnassingbé, mu par le désir de la monarchisation du pays, verse dans un coup d’état constitutionnel. Les manifestations publiques pacifiques que veulent organiser la classe politique de l’opposition et la société civile sont systématiquement interdites. Une situation contre laquelle proteste la commission de l’UA.
La Commission rappelle dans sa réaction que la question des droits à la liberté d’association et de réunion protégés par les articles 10 et 11 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (la Charte Africaine) et par d’autres instruments internationaux dûment ratifiés par le Togo.
« En effet, la Commission considère comme un recul la récente décision du Gouvernement interdisant les manifestations des partis politiques et des organisations de la société civile prévues du 11 au 13 avril 2024 en vue de protester contre l’adoption, en première lecture par l’Assemblée nationale, le 25 mars dernier, d’un projet de loi de révision constitutionnelle devant faire passer le Togo d’un régime présidentiel à un régime parlementaire », indique le communiqué signé de l’Honorable Commissaire Rémy Ngoy Lumbu, Président de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, Commissaire en charge de la situation des droits de l’homme en République Togolaise et Rapporteur Spécial sur les droits des défenseurs des droits de l’homme.
Elle condamne donc cette restriction imposée par les autorités togolaises aux droits à la liberté d’association et de réunion. La Commission « les appelle à s’abstenir de toute décision de nature à entraver la jouissance effective des droits garantis par la Charte africaine ainsi que d’autres instruments régionaux et internationaux pertinents des droits de l’homme ratifiés par le Togo ».
source : https://lalternative.info