@togoactualite.com – Les responsables du Syndicat des Enseignants du Togo avaient prévu une grève de 72 h à compter de ce lundi, 25 janvier, pour exiger la libération de leur collègue, Baho, rapporteur dudit syndicat et qui est toujours détenus par les forces de l’ordre et de sécurité alors que les autres sont libérés. Face à ces menaces de grèves, le gouvernement brandit également des menaces contre les enseignants qui entreront en grève pendant ces trois jours.
La dernière en date est celle du Ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara qui accuse le SET d’être une organisation dont le statut est encore inconnu. Et que « leur préavis de grève serait donc, « illégale avec toutes les conséquences et tous les effets qui s’en suivent ».
« Le décret de 1991 régissant le droit de grève dit que la grève doit être lancée par une organisation syndicale représentative sur le plan national. Alors pour une organisation dont le statut est encore inconnu, il est difficile de déterminer et d’apprécier sa représentativité. Même le délai de préavis de cette grève de 72 heures n’a pas été respecté. J’ai écrit au responsable de cette organisation de notre analyse sur leurs revendications. Leur plateforme revendicative concerne en substance les sujets qui sont sans objets et sans aucun fondement. Sur cette base-là, de manière formelle, je leur ai expliqué qu’une grève observée sur la base des motifs indiqués dans leur préavis de grève serait illégale avec toutes les conséquences et tous les effets qui s’en suivent », a expliqué Gilbert Bawara.
« Quand on a des attitudes et des agissements qui sont contraires à ce qui est attendu d’un enseignant, l’Etat en tant qu’employeur a la possibilité d’en tirer toutes les conséquences. J’encourage ceux qui seraient tentés de suivre des mots d’ordre illégaux et infondés à lire le statut particulier d’août 2018 avant de poser des actes qui pourraient leur être préjudiciables », a-t-il ajouté.
La grève de 72 h, lancé par les responsables du SET, a été annulée aux dernières nouvelles. Tous les membres dudit syndicat arrêtés, ont été finalement libérés.
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